L'inceste
Datte: 11/07/2021,
Catégories:
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massage,
Oral
... leurs prenaient l’envie de… ! Puis Sœur Anne la rassura. — Le plus jeune est ici. Il est aussi âgé que notre mère supérieure. Ces frères sont tous beaucoup plus vieux et je ne pense pas qu’ils soient encore en mesure de… enfin je voulais t’avertir. C’est là-bas que j’ai moi, péché. Et le péché de chair est impossible à effacer.— Dieu m’envoie donc une terrible épreuve…— Tu sais, mon enfant, sur le moment ce n’est pas si terrible ; mais les remords qu’engendre cette faute sont eux indélébiles.— Vous… vous avez vraiment fait cela ?— Oui… et à l’heure d’aller retrouver notre créateur, eh bien… je suis encore tenaillée entre le bonheur d’avoir connu cela et le malheur de l’avoir fait. Alors je ne saurais te donner aucun conseil. Suis juste ton cœur et il te mènera sur ta route. La mienne s’achèvera bientôt, mais je ne sais pas encore si le sourire que j’aurai en expirant s’adressera à notre Seigneur ou au souvenir de ce que j’ai vécu sur cette montagne du « Mont de Vannes ». Quand sœur Anne quitta le réduit de Louise, après une dernière prière, la jeune fille s’alita et chercha un sommeil difficile. D’étranges images montaient derrière des paupières closes. Le diable était là-dessous sans doute. Un diable qui prenait la forme de trois hommes en robes brunes, tonsurés et hideux. Elle vit défiler toutes les heures de la nuit, et les premières lueurs de l’aube vinrent accrocher sa lucarne. Le soleil qui se levait la vit en faire de même. À genoux sur le sol froid de sa cellule, ...
... cette nouvelle journée débuta, pour elle, par une prière. Un salut à son Maître, avant de réunir dans un baluchon ses maigres affaires. La chose la plus précieuse de toutes était sans conteste sa bible. Celle-ci, offerte le jour de sa communion par un vieux parrain. Reliure de cuir rouge, enluminures colorées, Louise savait bien que c’était trop luxueux pour elle. Mais elle y tenait vraiment. Sous le grand livre, quelques habits, essentiellement composés d’une robe de nonne, de corsages assortis et quelques culottes que les sœurs donnaient aux nouvelles à leur arrivée. Maintes fois lavées, ces hardes s’en trouvaient élimées et usées. La messe basse matinale, suivie du petit déjeuner frugal et une dernière fois l’atelier. Dans celui-ci les occupantes des lieux préparaient des chocolats pour les fêtes. Chacune avait sa place et chacune avait sa tâche. Les autres allaient devoir pallier son absence. Puis l’heure de la confession arriva. Le curé du village était assis comme d’ordinaire. Louise à genoux face contre la paroi de bois brut s’accusa des péchés de la nuit, de ces pensées impures. L’homme de robe lui demanda de décrire ces délires nocturnes, comme s’il prenait plaisir à l’entendre énumérer ces idées bizarres qui lui avaient chamboulé l’esprit. Elle s’entendit condamner à quelques prières, et sortit en se signant. Sur le banc de la chapelle, elle exécuta la sentence divine, se délestant du poids de ses étranges émois. Le repas de midi, pris en commun était bruyant puisque le ...