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Château de cartes
Datte: 11/07/2021, Catégories: grp, inconnu, copains, cinéma, volupté, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, conte,
... vint à l’esprit en l’épiant. La Dame de cœur nous fut présentée comme l’incarnation de la beauté même. Le rouge amarante était sa couleur dominante. D’ailleurs, même ses cheveux semblaient cracher le feu de la braise. Elle était de loin la plus attirante. Sa poitrine était masquée par un fin tulle de dentelle, mais on la devinait parfaite. Par contre, son sexe nous était dévoilé. Son pubis était coiffé d’une légère toison couleur cuivrée et découpée en forme de cœur. Magnifique fut mon impression. La Dame de carreau retint cependant le plus longtemps mon attention. Sa couleur n’était pas le rouge mais le bleu. D’une beauté banale, ses yeux bleus perçaient au fer blanc l’âme des spectateurs. On ressentait en elle la puissance de la carte maîtresse du jeu. Et elle l’était, en parfaite opposition à la réalité des lois des cartes. Vêtue d’un ensemble carrelé vichy, on voyait parfaitement la rondeur appétissante de ses seins. Ses mamelons larges et basanés contrastaient avec le laitage de sa peau. Ce qui captiva mon regard, c’est le tatouage imprimé sur son sein gauche : une tête de joker. Il semblait nous narguer et se gausser de nous du coin de l’œil. Une chaînette dorée lui enserrait délicatement la taille. Un autre détail hypnotisait notre œillade suivant le jeu de lumière. Il semblait nous échapper et en même temps nous aguicher. Un petit anneau d’or avait percé le plus grand secret de son intimité. À chaque fois qu’elle s’asseyait, il devait cruellement ou plaisamment lui ...
... rappeler sa présence. Les deux rois étaient en retrait, presque invisibles. Un Roi noir et un Roi blanc laissaient paraître leurs torses nus aussi prometteurs qu’un tapis de jeu vert. La musique tournoyait, virevoltait sans tenir compte des acteurs. Elle se tut, comme effacée d’un coup de baguette magique. La Dame de carreau semblait regarder dans notre direction. Elle restait de marbre tandis que nous commencions à piaffer d’impatience. Je gardai cependant en mémoire tous ses atouts. Elle annonça enfin la couleur du début de la soirée appelant Florence sur le podium. Nous comprenions maintenant l’enjeu des paris. De spectatrice elle allait passer à actrice principale de ce jeu de cartes corporelles. Timoré la poussa du coin du bras pour l’aider à se décider. Et elle osa ! Devant elle, la Dame de carreau sortit un petit bout de papier que nous avions rempli dès notre arrivée. Nous avions dû noter la couleur de la dame et du roi de notre choix. En l’occurrence, les miens étaient carreau et blanc. Florence se glissa à pas calqués derrière la toile tendue et commença, par un savant jeu d’ombres à se dévêtir. On la supposait complètement nue et désarmée. Elle gisait là, debout dans l’attente du premier supplice. La Dame, complètement glacée, nous nargua et passa avec le roi blanc derrière le tissu protecteur, générateur de mille illusions. Là, le ballet de leurs corps commença. Nous ne pouvions que deviner ce qui s’y passait mais c’était déjà suffisant pour nous mettre en appétit. ...