Château de cartes
Datte: 11/07/2021,
Catégories:
grp,
inconnu,
copains,
cinéma,
volupté,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
intermast,
conte,
... Les gémissements surpris furent très vite remplacés par d’autres sonorités des plus agréables : succion, léchage, légers claquements de corps contre corps. Nous étions en train de visualiser le spectacle sans vraiment rien voir. C’était d’une splendeur excitante, d’une volupté à vous couper le souffle s’il vous en restait. Là, je sentis sa main. Timoré était bien entendu resté assis sagement derrière moi pendant la représentation. Mais à ce moment-là, il franchit un pas vers moi. Il n’avait pu s’empêcher d’enfourner sa main sur la mienne, comme une demande de consentement muet. À l’écoute des gémissements de plaisir de Florence, un bouquet de sensations diffuses d’une chaleur torride s’était enraciné en moi. Je ne pus que consentir à la demande devenue pressante de mon ami. Je guidai ses doigts au plus profond de moi. Ce qu’il y découvrit le surprit agréablement car il plongeait, ressortait, léchait… Il m’obligea à me lever sous prétexte de mieux profiter du spectacle. Il m’enserrait le corps, il déboutonnait, dégrafait, butinait de ses mains l’offrande de mes sentiments d’envie. Je sentais aussi la fièvre le gagner mais Timoré souhaitait de nouveau rester dans l’ombre. Il ne pensait qu’à moi, me fouillant plus profondément et plus intensément aussi. Il avait libéré ma ...
... poitrine de son étau. Il pouvait ainsi mieux évaluer l’ampleur de notre déraison. Il me laissa là, chancelante d’un plaisir inanimé par son savoir-faire. Son doigté restera à jamais gravé dans ma mémoire. En même temps que je m’abandonnais à une plantureuse satisfaction délirante, un cri époustouflant retentit. Florence venait de jouir. Le spectacle était fini pour nous, satisfaisant, éblouissant. Nous devions nous retrouver tous trois à l’entrée de la maison. Florence était là, souriante, juste un éclat particulier dans les yeux. Nous n’osions piper mot de crainte de gâcher tous les merveilleux moments. C’est elle qui prit la parole en premier : — Alors, vous avez bien profité du spectacle ?— Euh oui ! Ce fût géant, lui répondis-je timidement, et toi ?— Je dois dire que j’étais en première ligne et en première main. En effet, comme c’était ma fête, j’ai pu regarder les acteurs mais de l’autre côté du rideau. J’ai assisté en direct au plus beau spectacle sexuel de la Dame de carreau et de son roi blanc. Je vous avoue que cela m’a un peu émoustillée, pas vous ? Timoré et moi n’avons jamais soufflé mot de cette expérience. Finalement, nous avons gardé notre secret dans un coin de notre mémoire, de peur que sa divulgation n’efface tout, comme la chute d’un château de cartes.