1. Portrait volé


    Datte: 21/07/2021, Catégories: fh, hplusag, jeunes, forêt, campagne, amour, soubrette, jalousie, dispute, pénétratio, jeu, mélo, portrait, historique,

    ... personne, n’est-ce pas Marie ?— Monsieur le comte est trop bon de me trouver ces talents. Madame la Comtesse voudrait-elle prendre une tasse de thé ou un verre de vin ?— Non, Marie, je te remercie, nous ne faisons que passer. Mais comme nous avons à parler sérieusement, peux-tu nous laisser seuls ?— Certainement Monsieur le Comte. Madame… Et renouvelant sa révérence, elle quitta le couple non sans avoir refermé la porte sur eux. Élise la vit s’éloigner vers son petit logis. Elle et de Saillant étaient seuls à présent. Seuls ensemble comme ils l’étaient lorsqu’elle avait failli succomber, à la différence près qu’elle se trouvait à présent chez lui et non chez elle. Elle frissonna. François, ressentant son trouble, la laissa contempler la vaste pièce percée de baies qu’il avait transformée en pièce de vie et qui faisait tout à la fois salle à manger, salon et bureau. Il avait conservé le plafond peint représentant Diane chasseresse entourée de ses chiens, prête à rejoindre Pan en forêt. Et il avait transformé l’ancienne alcôve en bibliothèque, fournie autant qu’elle pouvait l’être pour un passionné de livres et de littérature. — Eh bien, trouvez-vous que mes meubles ne déparent pas trop avec le décor ?— Vous avez arrangé cette pièce mieux que lorsque j’y vins la première fois vous rendre visite.— J’ai fait quelques aménagements depuis… Je ne pensais pas m’installer durablement ici ; mais puisque Vincent me laissait ce logement, il me semblait plus commode d’y vivre ...
    ... confortablement plutôt qu’en transit. Je compte offrir cette petite maison à Pierre et Solange. Ce sera ma contribution à leurs noces.— Vraiment ?— Vraiment. Ainsi, cet endroit pourra célébrer l’amour et le plaisir, comme autrefois.— Vous pensez à tout.— Non, hélas ! Mais venez ! Le portrait dont je vous parlais est dans la pièce à côté.— Mais… c’est votre chambre, je crois ?— Oui. C’est aussi l’endroit le plus sûr pour y cacher un secret. Il ouvrit la porte et précéda Élise dans une pièce assez vaste, ornée d’une belle cheminée de pierre, de deux fenêtres donnant sur le clos, à moitié dissimulées à l’extérieur sous un rideau de roses blanches et flanquées d’un mobilier sombre dont un lit à baldaquin entouré de lourdes tentures d’un brun doré semé de broderies turquoise. Face au lit, un placard à colonnettes qui contenait une partie lingerie, et dans la partie penderie, un large rideau du même brun que les tentures. Le comte invita Élise à s’approcher et, tirant sur la cordelette qui maintenait la tenture en place, il révéla à la jeune femme le second tableau qu’il avait d’elle. Un moment, elle resta interdite, choquée par la scène antique qui se déroulait sous ses yeux. Sous le pinceau habile d’un peintre, elle figurait Antiope, nue et endormie au creux d’un tissu de brocart rouge, offerte aux regards lubriques de Jupiter, un satyre qui avait les yeux, le visage et l’allure du comte et qui, le sexe dressé, la contemplait avec désir tout en retirant habilement le dernier voile qui ...
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