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Portrait volé
Datte: 21/07/2021, Catégories: fh, hplusag, jeunes, forêt, campagne, amour, soubrette, jalousie, dispute, pénétratio, jeu, mélo, portrait, historique,
... dû vous suivre ici…— Vous l’avez fait parce que vous m’aimez et…— Et vous m’avez piégée…— Je ne voulais pas faire cela mais… ce que je ressens pour vous est si puissant…— Si puissant qu’il nous fait perdre la tête et oublier qui nous sommes. Il est donc plus que temps de nous séparer. Adieu ! Et, talonnant sa monture, elle obligea le comte à lâcher prise tandis qu’elle le laissait éperdu de chagrin au bord du sentier. Mais, alors que son cheval galopait vers le château, une brusque montée de larmes inonda les yeux de la jeune femme. Elle crispa les paupières… Non, il ne fallait pas qu’elle pleure, elle devait se contenir… Que penserait Solange et que diraient les domestiques si elle reparaissait dans cet état ? Le cœur battant, brisée par l’émotion, elle murmura dans un sanglot : — Pardonne-moi, mon amour, pardonne-moi ! Les larmes roulaient sur ses joues avant de se perdre au vent de sa course. Bientôt, elle fut en vue du parc et ralentit son allure. Elle allait pouvoir se reposer un instant sous l’auvent ; et lorsqu’elle aurait séché ses larmes et baigné ses yeux rouges à la fontaine, elle pourrait ramener son cheval au pas jusqu’aux écuries. Solange devait l’attendre comme chaque jour. Et elle ne voulait pas être en retard. Elle descendit de cheval, s’avança sous le toit rouge et attacha son cheval à la mangeoire. Puis elle se dirigea vers la fontaine qui se trouvait un peu plus loin derrière l’allée de sapins. Mais alors qu’elle allait tremper son mouchoir dans l’eau ...
... courante, un craquement de branches se fit entendre derrière elle. Vivement elle se retourna pour découvrir près d’elle le comte, ému, les cheveux ébouriffés par la course que lui aussi avait menée. — Comment êtes-vous ici ?— Vincent ne vous a manifestement jamais parlé du raccourci qui existe entre le pavillon et le château. Et j’en suis très heureux, sinon jamais je n’aurais pu vous rejoindre. Élise, nous sommes fous de repousser le bonheur alors qu’il nous tend les bras… Je ne peux pas partir de Beauregard… pas sans vous… et surtout pas après ce baiser que nous avons échangé chez moi.— Il le faudra pourtant, répondit la jeune femme au bord des larmes.— Non… et vous ne souhaitez pas plus que moi cette séparation. Car si la pendule sur mon bureau n’avait pas sonné midi, vous seriez à cette minute même encore dans mes bras… au lieu de sécher vos larmes au bord d’une fontaine… Mon amour, écoutez-moi : je ne peux pas vous promettre que je serai votre époux jusqu’à vos premiers cheveux blancs. Je ne sais pas quand la mort viendra me chercher, personne ne le sait. Mais je vous jure d’être toujours à vos côtés aussi longtemps que je vivrai et que vous daignerez m’accorder votre tendresse. Et si vous avez peur de m’épouser, j’accepte de n’être que votre amant. Mais, ma chérie, je vous en conjure, ne perdons plus nos nuits en insomnies solitaires et loin l’un de l’autre… Nous le regretterions trop d’ici quelque temps ! Nous sommes faits pour vivre, pour rire et pour pleurer… mais pas ...