La binoclarde - Histoires de Sexe

La binoclarde

... Mais… "— " Il faut juste arranger les branches, dis-je, donnez ! " Levant le nez et laissant le clavier, elle n’osa pas refuser. Je farfouillai dans un tiroir, trouvai une pince, puis un chiffon propre. Une petite torsion de chaque côté et… — " Tournez-vous " Elle pivota vers moi. Je posai les carreaux sur son nez. — " Alors ? " Elle hocha la tête pour vérifier. — " Miracle ! " s’esclaffa-t-elle !… "— " Fallait juste y penser… " Je restai près d’elle, m’asseyant sur le coin de son bureau. Elle avait presque fini. Jamais je n’avais été aussi proche d’elle, de son corps. Elle me jetait des regards du coin de l’œil. Je me penchais comme pour la respirer. Elle sentait bon. Un trouble s’installait. — " Pardon, Martine, je vous dérange "— " Non, M… Toni "… Je me levai, ne sachant plus quoi faire. En fait, dans ma tête et dans ma braguette commençait à poindre une lueur de désir…, je ne savais pas de quoi, moi qui aimais les femmes plutôt charnues. En fait, même si mal fringuée, j’avais soupçonné des formes bien galbées, et tant pis pour les nichons, petits je ferai avec, me dis-je une lueur traversant mon esprit… — " Voilà, fini… "— " … " Je ne sus que dire, elle allait partir, j’avais envie que quelque chose se passe… Elle faisait mine de se préparer, mais on aurait dit qu’elle aussi faisait traîner. — " Martine, ça fait combien de temps que nous nous connaissons, maintenant ? "— " Ça bien fait bien trois ans ".— " … "— " … " Elle ne dit plus rien, je ne dis plus rien… Je pris ...

... mon courage à deux mains : — " Vous savez que vous avez un joli minois, pourquoi ne changez-vous pas de lunettes ? et pendant que nous y sommes, pourquoi toujours ces blouses informes ? "— " … " Elle se dandinait, près de la porte prête à partir, à ces mots elle s’immobilisa, rosissante. — " Vous êtes pressée ? "— " Non, mais j’ai fini "— " Je voulais dire : après ce travail, vous avez quelque chose de pressé à faire ? "— " Nnnn…on "— " Et bien, allons prendre un verre, ça vous dirait ? "— " Mmmmoui… " Ouvrant la porte, je la pris par le bras : — " Allons-y " * Nous nous installâmes juste à côté de chez moi aux Danaïdes, belle terrasse un peu en recul de la circulation derrière une fontaine. Des arbres… — " Martine, je ne vous connais pas vraiment " Rosissant à nouveau, elle resta silencieuse. — " Vous avez l’air gênée, qu’est-ce qui vous impressionne ? "— " Je n’ai pas l’habitude d’aller dans les cafés… "— " Toute seule ? ou accompagnée ? "— " Je n’y vais jamais toute seule "— " Et accompagnée ? "— " Presque jamais " La conversation démarrait de façon poussive. Nous commandâmes les consommations, puis : — " Oui, mine de rien vous êtes charmante, mais vous ne faites pas grand-chose pour vous arranger. Personne ne vous l’a jamais dit ? vous n’avez pas d’amis ? "— " J’ai des copines "— " Pas de garçons ? "— " Un peu, et puis je me suis fâchée "— " Pourquoi ? "— " … "— " Je vous gêne… pardon ! "— " Il voulait aller trop loin… ! ", jeta-t-elle tout d’un coup.— " Vous voulez dire ...