La binoclarde - Histoires de Sexe

La binoclarde

... trop vite peut-être ? "— " Mmmmoui… " Une pause… Je bois, elle lève aussi son verre… — " Il faut pardonner aux jeunes, ils sont parfois maladroits. Et depuis ? ça fait longtemps ? "— " Presque un an " Une autre pause. Il n’était que 17h. Nous échangeons quelques banalités, buvons, traînons. J’appelle le garçon pour payer, puis je me lance : — " Martine, puisque vous n’êtes pas pressée, je voudrais vous amener au Centre Bourse car j’ai envie de vous arranger : cette blouse ne me plaît pas. "— " … "— " Oui, je veux vous offrir autre chose " Je me lève et, d’autorité : — " Allez ! " Médusée, elle se lève aussi. J’avance. Elle me suit. Nous descendons tranquillement les Allées de Meilhan et ne tardons pas à arriver sur le Cours Belsunce (c’était avant les travaux du Tram, qui foutent la panique en ce moment…). Nous badons un peu, jetant un coup d’œil à droite et à gauche. Pas mal de monde en fin de semaine. Nous rentrons dans le Centre Bourse, nous promenons et, dans la galerie haute, une boutique soldait. Martine se précipite et commence à farfouiller. Elle tombe sur une autre horreur, même genre pendouillant à tout planquer, me la montre. — " Holà, vous n’allez pas me refaire le même coup ! c’est moi qui offre, je vais choisir et vous me direz " Je farfouille à mon tour. Elle se penche à côté de moi. Sa blouse baille et j’entrevois ses nichons qui jusque-là restaient invisibles : en fait de jolies petites poires, bien pointues, à peine cachées par un soutien-gorge mini. Les ...

... yeux captivés, je suis immobilisé… Elle s’en aperçoit et, piquant un fard, se redresse vivement. Mine de rien, je continue à farfouiller et tombe sur un tricot de coton genre moulant, manches courtes. — " Je voudrais que vous essayiez ça "— " Oh ! non… il est trop serré ! "— " Vous avez peur de ne plus pouvoir respirer ? "— " Non, c’est pas ça… "— " C’est quoi alors ? Bon essayez-le, nous ne sommes pas obligés de l’acheter ! "— " Bon, alors juste pour voir… " Elle ressort de la cabine toute gênée, je vois bien parce que ses petites doudounes sont mises en valeur… Elle s’avance de biais, comme pour se cacher. — " Tournez, lui intimai-je " Pivotant rapidement, elle tout de suite elle me tourne le dos.. — " Je suis gênée ", et elle retourne précipitamment dans la cabine.— " Qu’est-ce que vous faites ? ", lui demandais-je à travers le rideau.— " … " Je n’insiste pas. Elle ressort, à nouveau revêtue de cette vilaine blouse. — " On voit trop ma poitrine "— " Trop ? "— " Oui, et comme elle est petite, ça me gêne ", jeta-elle avec une soudaine franchise— " Trop petite ? "— " … "— " Vous ne connaissez pas grand-chose des hommes ! vous croyez qu’ils n’aiment qu’un seul type de femme ? quand une femme est charmante, la grosseur ou la minceur ne font rien à l’affaire ! ". D’autorité, je lui prends des mains le tricot qu’elle allait reposer sur le tas, vais à la caisse et le paye… — " Mais… monsieur Toni ? "— " Toni suffira " Elle sourit : — " Mais Toni, pourquoi l’achetez vous ? "— " Parce ...