Innocence de la toute première fois...
Datte: 26/07/2021,
Catégories:
fh,
jeunes,
amour,
volupté,
hsoumis,
Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
init,
Cela commence par la lecture sur RVB d’un très joli texte (09612 – "Plus nue que nue", par Mireille), puis un flash dans la mémoire qui surgit soudain, pour devenir lancinant, persistant, et vient vous hanter l’esprit, de plus en plus fortement : ce prénom ! Il est des prénoms qui vous marquent, vous poursuivent et qu’on n’oublie pas, celui-là en particulier. Ensuite, cela devient comme une ritournelle, dans la tête, une de ces chansons qu’on n’oublie pas non plus (Jeanne Mas… Toute première fois…) et la chanson ne vous quitte plus. Elle vous prend la tête, le corps, le ventre - qui se serre - et la main qui cherche… un clavier pour écrire… Oui, c’est aussi comme ça qu’une idée vous vient, germe, prend forme. Vite, il me faut l’écrire. Écrire la toute première fois… Un exercice de style, de mémoire, difficile, délicat… Difficile car loin (c’est sûr), un peu oublié (c’est certain), enjolivé (c’est évident). Délicat car il est rattaché au premier amour de l’adolescent que je fus, aux premiers émois amoureux de mon corps de petit mâle. Il ne faut ni trahir les sentiments, ni tomber dans le vulgaire et surtout éviter d’être ridicule et pathétique… Bref, un beau challenge qui apparaît dans toute sa difficulté au fur et à mesure que les doigts glissent sur les touches du clavier. Des doigts qui se font légers, timides et tremblent un peu, comme la toute première fois… Cette toute première fois où, assis à côté d’Elle, je m’aventure à glisser une main moite et tremblante vers ...
... son cou, sa jambe, son ventre, ou sur sa poitrine qui se soulève déjà avec difficultés car l’émotion est partagée, l’angoisse est répartie entre les deux corps, entre nos deux êtres qui sont là, côte à côte, assis dans sa chambre, porte fermée, l’oreille aux aguets de peur de se faire surprendre par la maisonnée. Je revois cette chambre, cette douce après-midi où un rayon de soleil venait éclairer en biais le lit et dans lequel dansaient les grains de poussière. Je revois cette tapisserie, semis de petites fleurs passées, les posters de David Hamilton (c’était l’époque) où des jeunes filles romantiques prenaient des poses ambiguës. J’ai en mémoire le moelleux du sommier et le rêche du couvre-lit. Je suis emprunté, ému, tremblant, transi, amoureux… D’abord occuper ses yeux, sa bouche… Cueillir sa langue fraîche et encore maladroite, comme la mienne, dans un fougueux et long baiser. Croire qu’on va s’étourdir de ce baiser, prémices à d’autres jeux que ni l’un ni l’autre ne connaissons. Ses lèvres sont tendres, mes mains me démangent, picotent, m’énervent. Elles glissent sur ses épaules, chastement encore couvertes d’un chemisier gris clair à col Claudine, fermé par un long ruban noué en Lavallière lâche. À travers le tissu soyeux, le petit bourrelet de la lanière du soutien-gorge. Le picotement de mes doigts s’accélère. Passer la main dans le dos, remonter vers la nuque… toucher les cheveux… coupés courts sur la nuque, revenir sur le cou… Stratégie de mouvements volontairement ...