Innocence de la toute première fois...
Datte: 26/07/2021,
Catégories:
fh,
jeunes,
amour,
volupté,
hsoumis,
Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
init,
... plus tard à ce moment, j’ai aussi compris combien les hommes sont faibles devant la volonté et la détermination organisée de la femme. En attendant, la tête nichée dans son cou, reprenant ma respiration, mes esprits, je n’ose lui demander comment elle se sent, comment elle va. Elle, dans un murmure aussi essoufflé, me dit juste « Merci », à quoi je réponds platement « Merci à toi » et ajoute - heureusement pas pour la première fois - « Je t’aime ». Et nous nous sommes serrés l’un contre l’autre, comme pour ne faire qu’un. Mais n’avons pas eu le temps de savourer très longtemps cette première étreinte car au loin dans la maison, déjà, une porte claquait et un pas résonnait, annonçant l’approche d’un familier. Vite, se rhabiller, retaper le lit, faire comme si de rien n’était… La porte s’ouvre… Le rêve s’envole par l’entrebâillement… Voilà, c’était comme ça, la toute première fois. Je m’en souviens comme si c’était hier. Tout est revenu à ma mémoire, fidèlement. Les odeurs, les sensations tactiles, les sentiments. Je ne pense pas avoir oublié de détails, embelli la ...
... réalité. Plus tard, nous avons refait l’amour mais c’était différent. Et à chaque fois, ensuite, se sera encore différent. Bien sûr, toutes les fois où nous nous sommes aimés, je crois avoir essayé de retrouver ces sensations si particulières de cette toute première fois, sans jamais y parvenir. Peut-être est-ce là l’un des moteurs de la vie du couple… et son mystère. Les années ont passé, les étreintes aussi. Les corps se sont séparés. Avec le temps, vient l’oubli, l’enfouissement dans la mémoire de ce moment unique et intense que l’on croit alors à jamais perdu mais qui peut, au détour d’un mot, d’une phrase, d’un texte, ressurgir, clair et net comme au premier jour, comme si l’on venait de le vivre, là, à l’instant. Pourtant, cela fait quarante ans que cela s’est passé. Alors, tant pis pour ceux qui me classeront dans les indécrottables sentimentaux, mais je tenais à dédier ce texte à Mireille de Gironde (auteur du texte n° 09612 – "Plus nue que nue") et, surtout, lui dire « Merci ». Merci de m’avoir permis de retrouver ma mémoire et ce moment si important de ma vie d’homme.