1. Tabatha... L'esclavagiste (4)


    Datte: 03/08/2021, Catégories: Erotique,

    -- L’auberge -- Le tranchoir était effectivement copieux à souhait et paraissait des plus savoureux. Le pain noir épais recouvert d’une épaisse couche de haricots au lard fit presquesaliver un Conan affamé. Sur la table, le plat de morceaux de porc rôti que lajeune femme venait de déposer dégageait des effluves délicieuses. Conan se contint pour ne pas se jeter sur la viande et prit la cuillère de bois pour goûter ses haricots. — Pour vous remercier ! Celle-là et offerte ! La serveuse était revenue et une chope de bière dorée et mousseuse accompagnait maintenant son tranchoir. Le guerrier, cuillère en main, leva les yeux vers la jeune femme et son air étonné la fit sourire. — Pour votre aide aimable ! Vous m’avez tendu ce seau tantôt… Conan hocha la tête, souriant lui aussi. Il resta un long moment à détailler la jeune femme sans même se poser de questions sur son impolitesse. Les cheveux blonds de la fille encadraient un joli visage mangé par d’immenses yeux d’un bleu très clairs. Elle avait un charmant petit nez légèrement retroussé et une bouche faite pour les baisers. Un corsage rouge abritait deux seins qui paraissaient bien faits et un corset noir soulignait une taille fine de délicate. Un très joli brin de donzelle. — Merci… C’est gentil de ta part ! Elle ne semblait pas dérangée outre mesure qu’il la dévore des yeux et lui souriait gentiment. — Mangez ! Les haricots refroidissent vite… Mon nom est Léna, je suis la fille du patron. — Je suis Conan… — Je sais oui ! Et ...
    ... si vous avez faim après ce repas, je ne me vexerai pas. Léna avait apporté un lourd morceau de fromage de pays et une demi-miche de pain blanc à la croûte dorée à un Conan repu mais qui ne refusa pas. Une coupe à boire emplit d’un vin épais presque noir à la main, il félicita la jeune femme. Son repas était un régal et il regretterait sa table. En Octroi chacun choisissait de tutoyer ou de vouvoyer ceux à qui il s’adressait. Le vouvoiement n’étant aucunement une marque de respect mais plutôt le signe que l’on ne se connaissait pas. Le plus souvent les femmes s’en tenaient au « vous » avec les hommes. Les mâles eux se tutoyaient pratiquement toujours. On était tenu, quelle que soit sa position sociale de vouvoyer les nobles, femmes ou hommes. Pour cette caste, il s’agissait d’une marque de politesse. Les guerriers reconnus comme tels, eux, tutoyaient tout le monde sauf les plus hauts dignitaires et le roi. Une tradition séculaire. Les guerriers reconnus l’étant pour la simple raison qu’eux seuls pouvaient porter deux épées. Ils ne s’en séparaient jamais même quand la paix régnait. Les guerriers étaient une caste à part. Le plus souvent, poussés par la famille et plus rarement par choix personnels, des enfants s’engageaient sur la voie des armes. Ils devaient avoir dix ans révolus, seule condition à l’accomplissement de leur vœux sur le chemin difficile qu’ils allaient suivre. Sept longues années d’école au sein de la caserne principale de M’nor finissaient par décider d’un tri ...
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