Gudrun (1)
Datte: 04/08/2021,
Catégories:
Divers,
... Quelques jours plus tard alors que je remarque que le camp est pratiquement vide, il reste un chameau tout harnaché, ma chance. L’air de rien, je retourne dans ma tente et prend 2 gourdes d’eau et négligemment, je me dirige vers le chameau, je ne suis jamais montée dessus, mais à la guerre comme à la guerre, j’avais observé comment les chameliers faisaient pour leur monter sur le dos, on ne peut sauter sur la selle, trop haut, en tout cas pour moi. Finalement, je trouve à côté une petite baguette pour le faire avancer, ensuite je le désentrave et je monte sur son dos, m’installe sur la selle, merci de l’avoir laissé sellé, libère la corde qui le maintenait. — Yep Yep fais-je imitant le cri des chameliers. Je m’élance hors du camp, je crois que j’ai réussi et selon le soleil et l’heure du jour, je sais quelle direction il faut prendre, enfin à peu près. Je suis heureuse personne ne s’est mise en travers de mon projet d’évasion, même le vieux serviteur qui reste toujours au camp et avec qui je n’arrive jamais à communiquer m’a laissé partir sans autre. Je galope depuis une bonne heure quand d’un coup le vent se lève et je vois s’approcher une tempête de sable. Je fais arrêter l’animal et je descends en face d’un rocher pour trouver un refuge pendant la tempête. Mais à ce moment-là, le chameau, très chameau se libère et part en courant. Inutile d’essayer de rattraper un chameau qui court dans le désert. Donc je me calfeutre contre le rocher et heureusement que j’ai peu récupéré ...
... mes gourdes. J’attends que la tempête s’arrête, cela dure encore et toujours quand enfin elle se calme, le paysage est complètement modifié et la nuit est presque tombée quand je remarque un homme à cheval qui s’approche, pas de chance, c’est Ami. Mais je suis quand même contente, car je ne sais comment j’aurai fait pour m’en sortir. — Alors qu’est-ce que tu fais ici. Tu es une voleuse, tu sais ce que l’on fait quand on prend un voleur, on lui coupe la main, mais puisque tu es une femme ce ne sera pas le cas. Il me tend la main et me place devant lui. — On rentre. De retour au camp, il m’envoie dans ma tente et me dit après manger, il faut que l’on cause. Je n’attendais pas moins en attendant pour pouvoir débloquer cette situation que je ne comprenais pas. Après un repas frugal fait de fayots et d’un morceau de chèvre pas trop cuit, il rentre dans la tente et s’assoie sur un petit tabouret. — Vous êtes religieuse, mais l’avez-vous toujours été ? — Non, je ne suis pas née religieuse. — Avant, avez-vous été mariée. — Non, j’ai fait mes études et après à la suite d’une déception amoureuse, je suis rentrée dans l’ordre de Flickheim et ensuite, on m’a envoyé ici pour aider la population qui manquait d’enseignants. — Mais vous devez vous marier, je vais voir parmi mes hommes qui pourrait bien faire l’affaire. Il faut avoir des enfants, sinon, vous allez vous dessécher. — Mais dans mon ordre, il n’est pas prévu que l’on puisse se marier, surtout avec un musulman. — C’est pas grave, ...