1. Le maquis des sentiments


    Datte: 06/08/2021, Catégories: fh, couplus, vacances, plage, bateau, vengeance, entreseins, Oral 69, pénétratio, fsodo, échange, exercice,

    C’est encore plus beau que dans mon souvenir. Je suis ce chemin, à peine visible, qui serpente dans le maquis, traverse des pâturages, disparaît pour renaître un peu plus loin. Il est juste ponctué par des panneaux de bois « Défense d’entrer. Propriété privée ». Lorsque mes amis m’ont laissé devant, et que nous convenions de nous retrouver le soir au même endroit, j’ai été obligé de les rassurer : — Mais puisque je vous dis que le réseau passe et que je pourrai appeler si besoin. Je suis bien placé pour savoir et avoir expérimenté que le réseau passe ici, mais aussi tout en bas, dans la crique ou le chemin me mène. Eh oui, il passe et c’est bien mon malheur. Lorsque le chemin plonge vers la mer, il traverse une petite forêt si dense qu’il faut se baisser. Mais lorsque je débouche vers la crique, l’émerveillement me reprend. Un coin de Paradis. C’est sûr. D’ailleurs, il y a juste un an, Adam et Ève y ont passé des moments extraordinaires. J’avance. Rien n’a changé. Toujours ce sable fin par endroits et des galets à d’autres. Et cette végétation qui fait un mur entre mer et maquis. La crique fait une cinquantaine de mètres et encore une bonne partie est rocheuse et impraticable. Même cet endroit est comme je l’ai quitté il y a une année juste. Un peu d’herbe égarée à côté du petit ruisseau qui coule rapidement. La surface d’une grande serviette de bain, à l’ombre, un peu en retrait derrière ce buisson improbable. J’y dépose mes affaires. Oh, bien peu de chose. Une serviette de ...
    ... plage, un livre, un sac contenant quelques pêches, un gobelet et mon téléphone. J’ai l’eau à portée de main. Le ruisseau est « sain ». Bientôt des baskets, un short, un slip, une chemisette vont les rejoindre. Je suis nu. Je suis Adam. Un Adam qui a perdu son Ève. L’eau est délicieuse. Je savoure ce moment, nage un moment vers le large comme si un bateau attendait. Mais non, je reviens. Je m’installe et rêvasse. J’ai dû m’endormir et rêver, car il m’a semblé entendre des voix. Je me suis endormi, c’est vrai, et c’est ce qui explique que je n’ai pas entendu arriver le couple que je découvre en me levant. Ils ne m’ont pas vu et pourtant je ne suis pas loin. Deux femmes qui jouent comme deux gamines à s’éclabousser. En réalité deux silhouettes, car le soleil m’éblouit. Le temps de mettre des lunettes et une d’elle m’aperçoit. Elle prévient son amie. Toutes deux se dirigent vers moi, mais les reflets dans l’eau me troublent leur vision. — Vous savez que c’est privé. Vous pourriez au moins mettre un maillot ! me dit, un peu virulente, la première. Je vais répondre, mais j’entends : — Julien ? Mais que fais-tu ici ? Cette voix ! Cette silhouette ! — Claire ! C’est toi ? La silhouette avance et maintenant je ne peux douter de ce que je découvre. C’est bien Claire, mon ex. Commence alors une étrange conversation d’où l’autre femme est bien vite exclue surtout après que Claire lui ait dit : « C’est Julien. Tu sais, je t’ai parlé de lui ». Elle aussi est en vacance en Corse, avec son ...
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