Résonance primitive - 3
Datte: 07/08/2021,
Catégories:
ffh,
campagne,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
init,
confession,
humour,
... pourquoi d’une telle réticence de ma part. Je n’aime pas cette idée, viscéralement, je la trouve déplacée, incongrue et dangereuse. Je leur réponds « On verra », mais c’est tout vu. Je n’ai pas envie d’être le témoin de leur quotidien, même sous le soleil et au bord de la mer. Pour moi, connaître les gens, c’est m’affecter de leurs défaillances et mesurer mon impuissance à leur venir en aide. C’est con ? Merci, je suis bien placé pour le savoir. — Détends-toi, Joey ! On te demande pas un rein, non plus. Damien est plus perspicace que je ne le pensais. Normal pour un voyeur. Aline ne dit rien, mais je perçois de la déception, et ce malgré son sourire, devant mon manque d’enthousiasme. J’esquive. — Tu sais que je ne peux jamais prévoir, avec mon boulot.— Évidemment, conclut Manon, sans étonnement. Elle ne s’attendait pas à autre chose de ma part. — En tous les cas, l’invitation reste ouverte, conclut Damien. Bien ! Ma puce, poursuit-il en claquant une fois dans ses mains, il va être l’heure, prépare-toi. Enfin l’heure ! Je pensais que Manon bougerait par ses propres moyens, mais il n’en est rien. Damien nous dit qu’il en aura pour vingt minutes aller-retour. Environ. Je ne rêve pas, c’est bien un clin d’œil grossier qui ponctue sa phrase ? Je regarde Aline pour détecter un signe de complicité. Elle sourit, mais j’ai un doute. — Allez, ma puce, dépêche-toi ! Damien cache mal son empressement. — Du calme ! réplique Manon, y a pas le feu pour les vieux.— Encore du rap ? ...
... T’écoutes du rap toi, maintenant ? Merde ! Où sont mes clés ? Sacré Damien. Il m’arrache un sourire. S’il arrive à me faire rire franchement, je veux bien qu’il me suce. Manon ne lui répond même pas. Elle passe devant moi, entre la table et le canapé, m’obligeant à ranger mes jambes pour libérer le passage. Puis, ses jambes toujours emmêlées aux miennes, elle se penche vers sa mère pour lui faire la bise. Son sac passé sur une seule épaule, glisse et me tombe pile-poil sur les couilles. Plus de peur que de mal, le sac est léger. Il doit contenir son pyjama, pour sa partie entre filles, et son gode-ceinture, pour approfondir ses amitiés. — Oh, pardon Joey ! s’exclame-t-elle faussement navré. Je pourrais la griller, là, maintenant. Je pourrais faire le beauf, et m’exclamer que son sac est rudement lourd, lourd comme s’il y avait une brique dedans. Papa, suspicieux, soupçonnerait une bouteille d’alcool passé en douce, contre avis parental. Il exigerait l’ouverture du sac, et tomberait effaré, sur le gode-ceinture rose glace à la fraise, et sans doute quelques petits accessoires annexes. C’est avec cette idée un peu tordue, mais bien tentante que je lui souris. Elle est maligne Manon, c’est comme si elle suivait le film de ma pensée. Un peu crâneuse et un peu défiante, elle se penche vers moi pour me faire la bise à mon tour. Joue gauche pour la première, du côté de sa mère, puis son nez frôle le mien pour le passage à l’autre joue. Son regard situe son père dans la salle à manger, ...