Le bouclier massaï
Datte: 12/08/2021,
Catégories:
ff,
frousses,
nopéné,
humour,
sorcelleri,
québec,
... premier film, y plane ben haut au-dessus de la plèbe en nous aspergeant d’eau bénite. Un fendant, imbu de lui-même qui n’hésite pas à cracher sur tout ce qui bouge et c’était quasiment un porno, son fameux film. J’en ai vu juste quelques extraits, mais ça m’a suffi.— Marie ne ferait jamais de scène de nu, voyons.— Je sais, mais ce qui me décourage le plus, c’est qu’on va passer la fin de semaine avec ce gars et là, très loin de la civilisation.— Pauvre toi ! Pis, fit-elle en me pognant le paquet, y se repose ?— Ouais !— En tout cas, je ne m’étais pas fait baiser comme ça depuis fort longtemps, mon petit Paul. Ouf ! C’était quelque chose, surtout avec toutes ces belles femmes noires et rondes qui dansaient et nous regardaient, plus ce chant en créole envoûtant. « Je l’aurai dans la mémoire longtemps », comme dit la chanson.— Good ! On file sous la douche ?— Oh oui ! Les gris-gris qu’on porte, tu ne trouves pas qu’ils ont une drôle d’odeur ? Elle sortit le sien d’entre ses seins et le jeta sur la table du salon en grimaçant. — Ça sent la vieillemoppe, dis-je en me levant, mais c’est rien comparé à ce qu’elle m’a fait boire. Et si on jouait un petit tour à Marie ? Pierrette me regarda songeuse arborant un petit air espiègle. — C’est risqué, a peut nous tordre le cou, mais… OK. À quoi penses-tu ?— Ben, elle va arriver survoltée j’imagine et si on… Marie arriva en fin d’après-midi, visiblement épuisée, se tenant debout au milieu du salon jouxtant la grande cuisine où j’étais ...
... affairé avec Pierrette. Ma blonde avait le visage blême, les yeux rougis et les épaules voûtées. Elle bâilla en enlevant son tailleur noir, réussissant quand même à nous sourire un peu et on l’applaudit. Elle allait quand même réaliser son plus grand rêve, jouer au cinéma et nous étions tous les deux très heureux pour elle. — On te prépare ton mets préféré pour fêter l’événement, Marie, déclara Pierrette en allumant des chandelles sur la table.— Les nouvelles vont vite. Vous êtes fins, merci ! Sa belle voix un peu enrouée l’était plus qu’à l’habitude, même presque cassée. Ça ne la rendait que plus désirable à mes yeux. Je ressentais du désir. Yes ! — T’as l’air épuisée, ma belle brune, dis-je moi aussi les épaules voûtées et l’œil vitreux, jouant la comédie.— Ben oui, ajouta Pierrette. Seigneur ! t’as l’air d’une fille qui a pelleté de la neige toute la journée !— Oh ! oui, je suis vannée, je me suis tapé une bonne dizaine d’entrevues télé et radio, plus des séances de photos, plus une réunion. Mais toi ç’a pas l’air d’aller mieux, Paul ?— Non ! Mais va prendre une bonne douche ou un bain chaud, minou, popa pis ma tante s’occupent de tout. Petit sourire triste de ma belle qui s’éclipsa. Pas de déboulade dans les escaliers et je criai en hachant de la salade : — Comme ça, madame va faire du porno ! Pierrette se figea en plaçant des assiettes sur la table me regardant comme on doit regarder un condamné à mort. — Pas étonnant comme remarque de la part d’un homme dont l’idole est ...