Le bouclier massaï
Datte: 12/08/2021,
Catégories:
ff,
frousses,
nopéné,
humour,
sorcelleri,
québec,
... Homer Simpson, lâcha Marie des escaliers, et dont la culture cinématographique se limite à peu près aux vielles comédies des années 50. Jean-François Morel est déjà considéré comme le Gille Carle des années 2000, mon homme. C’est un honneur pour moi de jouer dans l’un de ses films. Pierrette me fit une drôle de face genre « pauvre toi, mais t’as couru après », et je rajoutai : — Ce n’est pas les panaches qui manquent dans la maison, Minou. Un petit silence et on l’entendit rire puis une porte qui se referme. — Tu peux me l’expliquer, celle-là, Paul ? demanda Pierrette.— Tu ne te rappelles pas la fameuse scène d’un des films de Carle où une chanteuse se promène à moitié nue à quatre pattes avec un panache d’orignal sur la tête ? Elle rit et rajouta : — Oh oui ! Ça me revient et… Un boum sourd retentit là-haut. On regarda tous les deux vers le plafond. Le grand luminaire juste au-dessus de la table à manger vibrait. — On va la retrouver morte un de ces jours, elle… prédit Pierrette sombrement. Une heure plus tard Marie apparut dans le salon, complètement transformée. Joyeuse, pimpante, survoltée comme prévu en petite robe de soirée noire, légère, amplement décolletée et bas nylon noirs également. Elle était pieds nus et avait les cheveux relevés en chignon, elle s’était même maquillée comme pour un soir de gala avec, en plus, un gros diachylon dans le milieu du front. Elle s’assit à un bout de la table, face à moi, Pierrette insista pour nous servir l’apéritif et prit place ...
... entre nous, comme prévu. On porta un toast à la future vedette de cinéma. Marie nous parla du film tout au long du repas, excitée comme une gamine. Jean-François par-ci, Jean-François par-là… À bâiller d’ennui ! Un grand film d’horreur, disait-elle, avec un énorme budget pour les effets spéciaux, du jamais vu au Québec et un scénario original. Un monstre venu des profondeurs de la terre par une mine abandonnée allait tuer des villageois et des survivants allaient tuer la bête évidemment. Navrant. Mais une petite chose me travaillait. — Et les scènes de nu ? demandai-je en nous resservant du vin, un beaujolais nouveau pas mauvais du tout. Oups ! Le silence se fit. Marie me fixa intensément avec de petites rougeurs aux joues. Pierrette attendait la réponse avec impatience arborant un sourire candide. — Ben, y a une scène où on va me voir de dos et le dos seulement même pas les fesses, je n’ai pas voulu, elles sont trop molles. Autant en profiter pendant que j’ai encore un beau dos. Non ?— Ben oui, fit Pierrette amusée, profites-en. Un dos tu sais, ça vieillit vite.— Ah ! fit Marie en lui donnant une petite tape sur l’épaule.Niaiseuse ! Et elles rirent. Dieu, que j’aimais entendre rire ces femmes-là ! Je bandais à nouveau et j’étais avec les deux femmes de ma vie. Je filais le parfait bonheur. Y me restait qu’à retrouver mon âme. Penser cela me fit sourire au moment où elles, elles s’arrêtaient. — Oups ! Y vient de la comprendre, lâcha Pierrette— Bon, OK ! Changeons de sujet, fit ...