Montségur
Datte: 13/08/2021,
Catégories:
fh,
jeunes,
religion,
pénétratio,
historique,
ecriv_f,
... vite. Ils ne nous y chercheront pas ! Leurs genoux ne les portaient plus. Il s’effondrèrent sur un amas de paille moisie. Il entendirent le pas des gardes sur le plancher, des meubles qu’on jette à terre, les jurons. — Le moine n’a pas mentit, ils sont plus pauvres que serfs !— Il n’y a personne.— J’en aurais bien estourbit, pour ma part. C’est-y vrai que si on tue un hérétique, on a sa place en paradis ?— Ce qui est vrai, c’est qu’ils sont comme des rats dans la souricière. Eudeline tremblait, ce n’était plus de froid. C’était à cause d’elle qu’ils avaient pu entrer. Elle l’avait souhaité, mais pas comme ça. Pas de mort, pas de cri. Une reddition sans heurt. Est-ce que c’était possible ? Guillaume se méprit sur la cause de ces tremblements. Il crut que c’était le froid, la peur. Il la frictionna vigoureusement, l’embrassant doucement sur le visage. Il n’osait pas parler. Eudeline ne pensait plus à rien. Ces mains qui la touchaient, enfin. Elle tourna la tête, un peu, pour que ses lèvres effleurent les siennes. À peine les avaient t’elle touchées, que la frénésie les prit, leurs souffles se mêlèrent, leurs dents s’entrechoquèrent, leurs langues se cherchèrent l’une l’autre. Les caresses de Guillaume prirent un tout autre sens. Il ne cherchait plus à la réchauffer, mais à ployer son corps. Eudeline dénouait tout ce qu’elle trouvait, sa cote, la chemise. Elle sentit la peau nue pour la première fois sous ses mains. Elle désirait cela depuis si longtemps. Il se frottait à ...
... elle, il était vif, brutal, il lui mordait le cou, froissait ses chairs. Elle le voulait encore, elle voulait plus. Elle sentit un objet dur contre sa cuisse. Elle savait ce que c’était, et quoi en faire. Elle n’avait plus froid. Elle pris le pieu de chair dans sa main, l’amena où elle voulait qu’il fut. Elle se frotta contre lui, il fit de même, elle planta ses dents dans son épaule pour ne pas crier, il saisit ses fesses et les fit aller et venir. Elle serait restée ainsi pour l’éternité. Les plaisirs terrestres, jamais ne durent. Elle se réveilla à cause du froid. Elle rattacha ses cordons du mieux qu’elle put, sortit avec la plus grande prudence. L’aube naissait. Il y avait des traces de pas sur la neige, et quelques traces de sang, aussi. Le silo avait était incendié, la citerne éventrée. Des bruits de pas mêlés de chuchotements la firent tressaillir. Elle se cacha. — Nous aurons le temps ?— Avant le lever du soleil. Il nous faut faire vite.— Je ne suis pas venue pour échouer.— Alors taisez-vous. L’une des voix était du moine. L’autre venait d’une femme. Elle jeta un œil. L’Espagnole. Ils se dirigeaient vers un point précis, sur l’enceinte extérieure. Dés qu’il s’arrêtèrent, il traça au sol plusieurs lignes, en griffant la neige jusqu’à atteindre la terre nue. Lorsqu’il eut termine. Il se plaça, ainsi que sa compagne, au centre du pentagone ainsi formé. Eudeline tremblait de rage. « Traître ! Sycophante ! Félon ! Scélérat ! », fulminait-elle. Il dénuda la poitrine de sa ...