Tranche de vie
Datte: 15/08/2021,
Catégories:
romance,
fh,
couple,
voisins,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
... passant sous le porche, suivi par les chiens dont le jeu consiste a priori à tenter de mordre les pneus en aboyant. — Alors, quoi de neuf à la « Pierre Basse » ?— Tu vois : 1500 canetons ; c’est le premier lot. J’en rentrerai autant chaque mois d’ici septembre. Ceux-là seront prêts à gaver à ce moment-là. Le dernier lot sera prêt pour après les fêtes de Noël.— Toujours seul avec ta mère pour faire tout ça ?— Eh oui ; je ne suis pas sûr que ma femme soit encore née ! En tout cas, elle se cache bien. Mais je me suis laissé dire que toi…— Quoi, moi ?— Il se dit que tu as trouvé chaussure à ton pied. On parle mariage à la boulangerie ; Jacques a été ravi de raconter ça à ma mère.— Chaussure ou pas, j’ai effectivement trouvé ! C’est vrai que nous parlons mariage, mais on a le temps devant nous.— J’ai vraiment une tête de chaussure ? lança Margaux. Gilbert est devenu rouge comme un dindon ! — Faut pas m’en vouloir, on dit ça souvent chez nous.— C’est vrai. Et puis tu vois bien : s’il est encore célibataire, lui, c’est qu’il ne sait pas parler aux femmes.— Et toi, tu viens au secours de ton copain ! Bon, on ne va pas se fâcher pour ça. Mais quand même, chaussure… Même si elle faisait mine de l’être, je voyais à son sourire et à ses yeux qu’elle n’était pas vexée. — Vous en tirez bien quelque chose, quand même ? Un vin de paille bien frais, avec un bocal ?— Qu’est-ce qu’un bocal ? demanda Margaux.— Une surprise locale, vous verrez bien.— Alors, va pour la surprise. La mère de ...
... Gilbert faisait sécher sur de la paille des raisins qui étaient ensuite pressés et qui donnaient un vin dont la concentration très forte en sucre l’amenait à un degré d’alcool élevé tout en lui conservant son fruité et une douceur exceptionnelle. Souvent servi avec le foie gras (le fameux bocal), ils se marient parfaitement l’un à l’autre. Question régime, par contre, ce n’est pas l’idéal ! Margaux a aimé, et malgré notre solide petit déjeuner, elle n’a pas laissé sa part. Julia – la mère de Gilbert – a parlé de ses canards, a expliqué à Margaux l’engraissement, le gavage, les soins particuliers à apporter aux jeunes. À midi, nous étions encore autour de la table. J’ai téléphoné à mes parents pour ne pas qu’ils s’inquiètent et nous sommes repartis après un dernier verre. — Dis donc, ça chauffe les oreilles, le vin de paille !— Sûr ; il faut faire attention ! Mais le chemin va te remettre les idées en place : il nous reste quatre bons kilomètres avant d’arriver. En cours de route, nous avons croisé quelques connaissances, ce qui ne nous a pas mis en avance. Nous avons raconté à mes parents notre matinée et mon père m’a demandé quand je me déciderais à faire une petite exposition de mes photos à la mairie. C’est un vieux sujet de discussion entre nous ; lui y tient, mais moi je ne suis pas sûr que mes travaux passionnent les gens du cru : ce sont des images trop courantes qui ne les étonneront pas. Après le repas, nous avons fait une petite sieste, sage pour une fois. Il faut dire ...