Joyeux Noël
Datte: 20/08/2021,
Catégories:
fh,
froid,
fête,
conte,
délire,
humour,
... bonhomme rouge avec une barbe blanche dont les yeux pétillent de malice. Le Père Noël ! — Quel empressement mon enfant ! Plus tard le cadeau, plus tard. Confuse, la jeune femme se remet maladroitement d’aplomb. — Mais où est Mère-grand ?— Partie faire un tour de traîneau avec Mère Noël. Les traces de traîneau ! Tout s’explique ! — Bon, mon enfant, reprend le Père Noël, comme tu peux le voir, ta grand-mère et Mère Noël ont déjà achevé une bouteille de champagne, mais il reste les autres, alors ne te prive pas. Elle ne se fait pas prier deux fois et s’assied dans l’autre fauteuil, en vis-à-vis. Le Père Noël est un homme charmant. Il l’a tout de suite mise en confiance, tant ses yeux vifs, son regard rieur et débonnaire lui semblent familiers. Il a retiré sa capuche, et sa chevelure blanche a des reflets soyeux qui charment Marie-Groseille. La barbe n’est pas très longue, mais elle a l’air douce et, si elle osait, elle irait volontiers perdre un peu sa main dans ces fils de soie aux boucles abondantes. Mais pour l’instant, c’est lui qui les lisse distraitement alors qu‘il semble concentré sur la conversation et les réponses de la jeune femme. Pour une fois qu’elle a droit à autant d’attention ! Il parle de son travail et Marie-Groseille est surprise d’apprendre que Noël se prépare tout au long de l’année et pas seulement à la réception du courrier. Sa voix grave résonne doucement dans la pièce et trouve sans peine les fibres sensibles de son interlocutrice, jusque dans le ...
... creux de son ventre. Un enchantement ! Quelques coupes de champagne plus tard, le Petit Chaperon Rouge est beaucoup plus à l’aise et peut enfin parler du foie gras et de la galette des rois qu’elle a apportés dans son panier. Elle veut même les lui montrer. Elle se lève, légèrement chancelante. Ça monte à la tête, le champagne. — Vraiment très seyantes ces moon-boots vertes, fait le Père Noël.— Les moon-boots ? La jeune femme regarde ses pieds, l’air consterné. Elle a oublié de les enlever tout à l’heure. Elle ne s’en est même pas aperçue. Elle se penche pour le faire maintenant, tout de suite, mais se raccroche au dossier du grand fauteuil. — Ouh la, souffle-t-elle, ça tourne.— Tiens-toi, je vais le faire. Et tandis que le Père Noël délace les gros après-ski, Marie-Groseille regarde ses mains. Ses grandes mains. Des doigts longs, larges, des paumes puissantes. Quand la première chaussure est retirée, son pied semble tout petit à côté, si petit qu’il disparaît un instant dans le creux de la gigantesque paume. Toute chaude. L’autre pied à présent. Il est enveloppé, lui aussi, et Marie-Groseille, fascinée, s’amollit : — Père Noël, que tu as de grandes mains.— Petit Chaperon rouge, que tu as de jolis pieds. Les mains s’attardent sur une cheville, fine. Elles suivent le galbe du mollet et la jeune femme profite de la chaleur qu’elles diffusent à travers son bas rouge. Une main rencontre jupes et jupons. Froissement. — Père Noël… que faites-vous ?— Je tâte votre robe, l’étoffe en est ...