Première expérience à trois - Histoires de Sexe

Première expérience à trois

... J’espère que tu n’es pas allergique au vert et au kaki ? ajouta-t-il sur le ton de la plaisanterie.— Pas du tout, j‘ai deux cousins qui font Navale.— Marins ! Donc tu n’as pas de militaires dans ta famille… Bon, ça va, je te taquine. Moi je suis dans l’armée de terre. Annette se retourne à nouveau et me tend une bouteille d’eau. — Tiens, si tu as soif. Il va faire chaud aujourd’hui et il n’y a pas de clim comme tu as pu le remarquer. On arrive de Givet. Jérôme était en stage commando et comme il était permissionnaire et moi chez des parents à Charleville-Mézières, son capitaine l’a autorisé exceptionnellement à repartir en voiture avec moi. C’est trop cool. Ça fait quatre semaines qu’on ne s’est pas vus. Si tu n’es pas pressée, on s’arrêtera pour pique-niquer et faire une petite sieste. De toute façon il faut que mon chéri se change.— C’est comme vous voulez. Ne vous occupez pas de moi, faites comme bon vous semble. C’est déjà trop sympa de m’avoir prise comme passagère.— Comme on veut ! Tu crois ? Pas vraiment lança-t-il rieur en se tournant vers sa jeune femme. Ça fait quatre semaines que l’on est séparés, mais rassure-toi, on va se retenir. Tous deux partirent d’un grand éclat de rire complice. Annette passe sa main sur la nuque de Jérôme et tout en lui demandant de ne pas quitter la route des yeux, elle picore sa joue de petits baisers mutins. — Je t’adore mon Jéjé, tu es le plus sexy des maris. Puis se retournant à nouveau vers la banquette arrière, elle m’interroge ...

... avec une fraîche sincérité en faisant les questions et les réponses. — Tu as un chéri toi ? Nous cela fait quatre ans qu’on est mariés et mon amoureux est toujours aussi fou de moi… comme moi de lui d’ailleurs.— Non, je suis célibataire, je n’ai que 23 ans et avec les études je n’ai pas trop le temps.— On a toujours le temps d’avoir un chéri.— Laisse-la un peu tranquille Annette. Quel moulin à paroles. On peut parfaitement avoir 23 ans, être étudiante et ne pas avoir de petit copain.— Ça te va bien de dire ça mon Jéjé, je suis sûre que depuis tes 14 ans tu n’as jamais été seul. Au rythme chaloupé de la Diane qui file un bon quatre-vingt-dix, nous nous étions déjà éloignés de la capitale et le charme des routes nationales bordées de champs de blés donnaient l’impression de naviguer sur un océan. Les épis mûrs et lourds ondoyaient sous houle d’une petite brise. — Si tu veux dormir un peu, profite. Ton sac à dos fera un bon oreiller, lança Annette en posant délicatement sa tête sur l’épaule de son mari. On te réveillera pour le casse-croûte.— Non, non merci ça va. Enfin je dois reconnaître qu’un petit somme me ferait du bien.— Eh bien, profite, c’est les vacances ! J’appuyai mon coude et ma tête sur la toile un peu rêche du sac à dos, bien décidée à ne pas abandonner mes compagnons de voyage et, malgré moi, ballottée par les flottements élastiques de la Diane, je sombrais dans une légère torpeur. Je ne sais pas combien de temps je m’assoupis, mais une voix chuchotée me tira de mon ...