Le sot de l'ange - Histoires de Sexe

Le sot de l'ange

... Ambiance ! — Et ce soir on fait l’amour à trois…— Oui, dans la bonne humeur et la joie… Elles éclatèrent de rire, tombèrent dans les bras l’une de l’autre et, reculant un peu leurs têtes, s’échangèrent un petit bisou, tout frais, tout mignon, le temps d’un contact furtif des lèvres. — Eh bien dis donc, Algoletto, la soirée s’annonçait chaude.— Eh oui, et je t’y emmène en pensée. Carminette, entraînant Roussette à l’intérieur, lui explique que Môôônsieur Algo a pris du retard dans les préparatifs, qu’il est sous la douche, qu’il ne devrait pas tarder. En attendant, elles se mettent à papoter. — C’est un bon coup, Algo.— Oui, très bon. Parfois un peu rapide d’après mes souvenirs*, mais j’étais trop bonne sans doute. Sourires de connivence. — Pourquoi vous n’êtes pas restés ensemble ?— Trop d’amour de ma part. Trop possessive. Tant pis, c’est comme ça. Mais j’ai changé depuis. Et je suis hyper-excitée à l’idée de le retrouver pour un soir. J’espère qu’il a encore envie de moi.— Là, je peux te rassurer. Et pour qu’il soit en pleine forme, je l’ai mis à la diète. Ce fut ceinture sous la ceinture. On ne s’est plus touché depuis huit jours. Cela ne l’a pas empêché de se vidanger le trop-plein, d’après ce que les draps m’ont raconté par deux fois. « Éjaculations nocturnes spontanées », m’a-t-il fait croire. Je te le dis : la bête a faim.— Tant mieux, moi aussi. Mon mec actuel est de l’autre côté de la Terre depuis deux semaines. Alors je ne te dis pas… Pour le moment, petites ...

... fourmis et papillons s’agitent et se disputent la place ici plus bas.— J’arrive ! Ça, c’est Algo qui, traversant le couloir entre la salle de bain et la chambre, fait de loin un petit signe d’une main, l’autre tenant une serviette là où la pudeur l’impose, surtout que la présence toute proche des deux rousses avait allumé de mâles envies sous la douche. Dix secondes plus tard, criant depuis la chambre : — Je ne sais pas quoi me mettre…— Ne t’embête pas avec ça…— Oui, sois nature… Fallait pas lui dire deux fois. Pudeur raccrochée dans la penderie, il se propulse à la porte du salon pour poser, bras ouverts et tendus, jambes jointes et tendues, et… oui, tendue elle aussi. — Ça va comme ça ? leur lance-t-il.— Oh ouiiii… lui accordent-elles.— Salut Roussette, on se fait la bise ? lui propose-t-il en arrondissant les lèvres, les yeux fermés, poussant la bouche en avant.— Mais bien sûr, mon ex-chéri ! Elle s’approche de lui, lèvres tout aussi arrondies, mais qui en finale piquent vers le bas pour bisouter la… fierté tendue. Carminette s’esclaffe en s’insurgeant, les poings sur les hanches : — Hé ! Heureusement qu’on vous a déjà présentés, non mais !— Aaah, cette courbette agréable et spontanée m’honore.— Et il me semble que tu t’améliores. Il fut un temps où une telle touchette suffisait à te mettre hors contrôle* ! Dénégation peu crédible du mâle, atteint dans sa fierté. — Bon, si tu allais t’habiller maintenant ?— Que nenni. On passe tout de suite aux choses sérieuses. À vous de vous ...