1. La Hase et le Rapace - 5


    Datte: 24/08/2021, Catégories: BDSM / Fétichisme

    ... vêtue comme bon vous semble. En attendant, je vous souhaite bonne nuit. Il raccroche, sans lui laisser le temps de répondre. Elle tient encore le téléphone dans la main. Il lui a raccroché au nez. Ça commence bien ! Pour passer cet appel, elle a éprouvé le besoin d’être nue. Le symbolisme de la situation devait, pensait-elle, l’aider à franchir le pas. Ça s’est révélé plus facile qu’elle le pensait. Bien sûr, les mots ne sont pas sortis aussi spontanément qu’elle l’espérait mais elle a réussi à les prononcer sans faiblir. Elle repasse la conversation dans sa tête. Certains passages la font rougir. Pas par honte ou par excitation. Non, elle rougit parce qu’elle a commis des erreurs. Elle n’a pas su utiliser le bon vocabulaire, les bonnes tournures de phrases et par-dessus tout, elle ne l’a pas nommé malgré les signes évidents qu’il lui a envoyés. Bon sang ! Elle aurait dû lire sur le sujet ou au moins préparer son discours. Mais non, elle s’est jetée à l’eau en dilettante et elle a bu la tasse. Il a dû la trouver ridicule. Bien fait pour elle, la prochaine fois, elle réfléchira avant d’agir. Se foutre à poil ne suffit pas toujours pour arriver à ses fins. Elle vient de prendre sa première leçon et, ce n’est pas lui qui la lui a donnée. L’homme est songeur. Ils s’étaient entendus sur un week-end et voilà qu’il venait d’accepter dix jours. Ce qui signifiait aussi dix nuits. Il a beau tenter de se concentrer sur ce qu’il fait, son esprit est ailleurs. Il recopie cependant ...
    ... consciencieusement la synthèse sur son ordinateur et envoie le tout par courriel, au proviseur. Il peut désormais se concentrer sur une nouvelle tâche : établir un programme. Vendredi ! Evelyne est assez fébrile. Elle passe sa matinée à choisir ses vêtements, les essayer, les changer. Elle voudrait que sa mise atteigne un juste équilibre entre la liberté qu’elle a encore de refuser le challenge et le désir tenace qu’elle a de le relever. Il est entre onze heures trente et midi quand elle découvre une petite robe de lin gris qu’elle n’a pas mise depuis des siècles. Elle jette son dévolu dessus : la doublure de nylon est assez douce pour qu’elle soit nue dessous… Vendredi ! L’homme passe sa matinée en discussion avec des profs. Il les connaît bien et sait quels arguments il va leur servir pour qu’ils l’aident à sortir tel ou tel gamin de l’ornière. Tous, ou presque, ont le même trait de caractère : ils sont vindicatifs. Mais ils ont aussi un cœur gros comme ça et c’est par là qu’il les attaque. Il pourrait, son statut le lui permet, les convier à un entretien formel dans son bureau. Il n’en fait rien, bien au contraire, il va les voir en salle des profs, profitant d’une heure de trou dans leur emploi du temps ou de la récréation. A la fin de la matinée, il est amer. Il a dû reculer sur deux cas qui lui tenaient pourtant à cœur mais : « Donnez-moi l'arsenic, je vous cède les nègres ! », rien n’a changé depuis Ruy Blas. Durant le déjeuner, qu’il prend avec deux profs qui sont également ...
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