Chloé neuve
Datte: 28/08/2021,
Catégories:
f,
jeunes,
vacances,
plage,
amour,
revede,
miroir,
odeurs,
Masturbation
prememois,
... il y eut d’autres bruits, une porte qu’on claquait, un moteur qui démarrait. Chloé n’avait pas bougé. Le garçon était resté là, immobile, et elle perçut un son étrange, quelque chose qu’elle n’entendait que rarement, il lui fallut quelques secondes pour comprendre que c’étaient des sanglots. Le jeune homme demeuré seul pleurait, la tête baissée, il s’essuyait les yeux et s’apitoyait sur son sort. Elle essaya de le reconnaître, mais il faisait trop sombre, son visage demeurait masqué. Il s’éloigna lentement, vers la mer, gravissant la dune et disparaissant à sa vue. Elle resta encore dans sa cachette quelques minutes, par sécurité, puis elle rentra en prenant le chemin le plus court. Elle en avait assez vu, la laideur de la scène, la tristesse qui s’en dégageait. Est-ce que cela avait à voir avec son bonheur à elle, celui qu’elle se donnait, cet affrontement brusque et dépourvu de toute tendresse ? Plus tard, une fois rentrée, elle repensa longuement à ce qu’elle avait vu. Elle se représentait à la place de la fille, puis c’était Marie-Laure qui reprenait son rôle, qui repoussait le garçon. Le corps de Marie-Laure allongé dans le sable, et le type au-dessus d’elle, remuant avec obstination, comme un automate. Cette seule idée lui faisait serrer les poings, elle aurait voulu se jeter sur lui, l’écarter de la fille à terre, le tuer pour l’empêcher de la regarder, de revenir. Elle avait fini de nettoyer et regardait le résultat de son travail, la main sur sa hanche droite, ...
... appuyée contre le chambranle de la porte qui donnait sur le couloir. Elle ne vit rien de ce qui se passait au dehors, dans le jardin de devant, elle ne le vit pas pousser la barrière verte, faire quelques pas sur le gravier et s’immobiliser parce qu’il l’avait aperçue par la grande fenêtre qui donnait sur la rue, parce qu’il vacillait entre surprise et fascination, parce qu’il savait qui elle était. C’était dangereux d’être là, d’être découvert en train de la regarder. Au début il ne la regardait pas, bien sûr, au début c’était accidentel, il venait rapporter à la mère de Chloé un roman que celle-ci lui avait prêté, mais maintenant c’était différent, maintenant il s’attardait, il ne parvenait pas à détacher son regard de Chloé, à s’arracher à l’invraisemblance de la scène, cette jeune fille nue dans l’embrasure d’une porte, la tête un peu penchée, insoucieuse de ce qui pouvait arriver, de ce qu’il pouvait y avoir au-delà du jardin, des thuyas, du gravier qui continuait de crisser sous les faibles mouvements du jeune homme, il gémissait à chacun de ses tremblements, comme une réponse à ce qu’il ressentait. C’était la fille de son professeur de français, il ne parvenait pas à la nommer autrement. Il cherchait son prénom en lui. Une fille effacée, assez terne, dont la beauté semblait en être restée au stade de la suggestion ; quelqu’un qui n’avait pas d’existence propre, c’était une ombre que l’on rencontrait par hasard dans les couloirs du lycée, peut-être un peu plus sauvage que les ...