Chloé neuve
Datte: 28/08/2021,
Catégories:
f,
jeunes,
vacances,
plage,
amour,
revede,
miroir,
odeurs,
Masturbation
prememois,
... tournant le dos ; il put découvrir son derrière aux méplats insolites, les reliefs de sa colonne vertébrale qui se dessinaient très nettement sous la peau mate, l’arrière de ses genoux, avec ces zones un peu plus sombres auxquelles il ne parvenait pas à s’habituer, ses chevilles dont la minceur dénonçait la fragilité. Elle revenait vers lui sans le savoir. Ses seins ne remuaient que très peu lorsqu’elle se déplaçait, et Yann dans son repaire enregistrait ces détails, il ne voulait rien oublier de la scène, il voulait qu’elle ne cesse plus jamais de le hanter. Chloé. Chloé qui tournait en rond, qui paraissait s’ennuyer, qui faisait demi-tour, qui sortait de la pièce. C’était le moment. Il pouvait partir, il le devait même, avant qu’elle ne revienne, mais il restait là, déchiré entre l’envie de se relever, de courir jusqu’au portail, de s’éloigner dans la rue, et l’espoir qu’elle soit de nouveau là, de nouveau comme elle avait été devant lui, interdite, intouchable mais si proche, comme offerte, lumineuse et démasquant des parties obscures de lui-même, il avait voulu rester, il l’avait regardée, quelque chose d’écrasant était entré en lui, quelque chose qui le modifiait. La réalité frappait au carreau. Elle ne revenait pas. Il fallait partir. Il quitta sa cachette, partagé entre l’ankylose et le regret. Il marcha jusqu’au portail, pas doucement, mais sans courir, s’attendant à chaque instant à entendre du bruit derrière lui, un bruit familier, une fenêtre qui s’ouvre, une ...
... voix l’interpellant, qu’est-ce que tu fais là, mais rien ne se produisit, il saisit la poignée, ouvrit, referma derrière lui, il revenait au monde, il était libre, il ne s’était rien passé. De la maison de son professeur à celle de ses parents, il en avait pour un bon quart d’heure de marche. Il se mit en route sans se retourner, sans rien trahir de ce qui à présent brûlait en lui. Quand le téléphone avait sonné, Chloé était dans la cuisine, un verre de lait à la main. Elle aimait le lait entier, épais, crémeux, avec un goût qui ne passait pas tout de suite, comme avec le lait écrémé que préférait son père et qui coulait comme de l’eau peinte. Dans le réfrigérateur il y avait pour elle, soigneusement rangées par Martine, quatre ou cinq petites bouteilles d’un litre, bouchonnées de rouge, et sa mère veillait à la reconstitution permanente du stock. Elle était revenue dans le salon, lapant un reste de liquide sur sa lèvre supérieure, s’était emparée du téléphone ; c’était Pierre. Leur train avait été supprimé à la suite d’une grève. Ils n’allaient pas arriver tout de suite. C’était très ennuyeux, ils avaient dû rappeler leurs parents, rentrer chez eux, et maintenant ils tournaient en rond sans savoir quoi faire, défaire les bagages ou attendre, personne ne savait quand la grève se terminerait. Elle écoutait la voix nette de son cousin, cette voix qui se hissait peu à peu vers les graves et qu’elle n’avait pas reconnue tout de suite. Ils se parlèrent naturellement, abordant des ...