1. Chloé neuve


    Datte: 28/08/2021, Catégories: f, jeunes, vacances, plage, amour, revede, miroir, odeurs, Masturbation prememois,

    ... Madame n’avait pas disparu. Chloé écoutait décroître le bruit des pas de la gouvernante, pendant quelques secondes elle se contraignait à l’immobilité, tout son corps tendu à l’extrême, sa main ensevelie entre ses cuisses, et lorsqu’elle n’entendait plus rien ses doigts reprenaient leur course, ils hésitaient encore parfois, mais son sexe répondait, il répondait toujours ; quelque chose d’autonome et de turgescent venait à sa rencontre, une partie d’elle-même qu’elle apprenait à connaître et qui la faisait gémir, gémir d’une voix sourde, d’instinct elle se contrôlait, elle voulait cette délivrance qu’elle ne savait pas encore nommer, et ensuite, après les spasmes, elle se flairait, elle captait sa propre inondation, son propre goût, léchait ses doigts et l’humeur âcre qui les nimbait. C’était une maison construite juste après la guerre mais de façon traditionnelle, avec de beaux planchers en chêne que la mère de Chloé faisait cirer tous les deux ans, et il y avait toujours quelque chose qui grinçait, le sol, les meubles, les portes quand elles n’étaient pas refermées avec le soin nécessaire. Il était difficile de s’y mouvoir sans faire de bruit, mais Chloé avait appris à repérer les points de passage qui lui concédaient un silence relatif. Elle s’entraînait quand elle était seule, comme dans ce matin d’août, avec d’infinies précautions, comme si derrière elle la voix de son père allait soudain résonner. Mais ce n’était jamais arrivé. Personne ne la surprenait quand elle ...
    ... marchait au milieu de la maison, dans la salle à manger, quand elle regardait la mer depuis le bureau de son père, libre, offerte, sentant les courants d’air sur sa peau lorsqu’une fenêtre était restée ouverte, ne voulant que cela, être là, avec le bois refroidi sous ses pieds osseux, avec le cuir des banquettes sous ses fesses, parfois elle s’allongeait dessus, sur le ventre, elle frissonnait tandis qu’elle posait très progressivement les différentes parties de son corps sur la peau morte et inhospitalière, c’était comme quelque chose en elle qu’il lui fallait vaincre, une aversion, comme il lui fallait vaincre sa propre image, l’idée qu’elle se faisait d’elle-même, de cette apparence dont elle ne discernait que les défauts. Elle regardait le plafond sur lequel la lumière étendait sans cesse son territoire. Toutes les cinq minutes elle se disait« quand la lumière en sera à tel endroit, je me lèverai », et quand cela se produisait, elle repoussait l’échéance.« Je suis bien », se répétait-elle.Je suis bien. Quand Pierre, Alexis et Sandrine seraient là, est-ce que cela continuerait ? Elle avait envie de les voir, mais en même temps finies les randonnées furtives, finie l’impudeur, finies les caresses. Comme d’habitude Sandrine dormirait avec elle, et les deux garçons coucheraient dans la chambre d’amis, juste à côté du bureau de son père, au rez-de-chaussée. Elle aimait partager sa chambre avec Sandrine. C’était une fille très simple, d’une grande gentillesse, plus jeune qu’elle ...
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