Folies en rut majeur (3)
Datte: 19/11/2017,
Catégories:
Erotique,
... accessoirement possibles et divinement ressentis par tous les pores de sa peau. Voilà à quoi réfléchissait cette jolie brune en desservant la table et nettoyant les reliefs d’un repas pris en silence avec un mari transparent. Elle se revoyait… là-bas ! Dans cette maison avec quatre mains qui jouaient, vingt doigts qui pianotaient à l’infini, sur la partition de velours de son corps alangui. Elle réentendait ces ordres crus, cette obligation faite, et elle en attrapait la chair de poule. Pour oublier cela désormais… ça lui paraissait improbable, impossible, et elle frissonnait… d’aise. Gabriel dormait maintenant sur le canapé, incapable de comprendre ce qui se passait, en avait-il seulement conscience ? Elle partit seule se coucher le laissant là ! Son unique hâte c’était que la nuit se passe rapidement et demain… demain elle retournerait chez Luigi. Elle lui dirait qu’ils avaient été… fantastiques, qu’elle en voulait encore et encore. Elle se rendait bien compte que ces deux rencontres venaient de bouleverser ses habitudes de femme honnête. Mais pire encore, elle comprenait que c’en était fini de ces attentes d’un mari absent sur tous les plans. Elle savait que l’italien allait lui faire du mal, mais bizarrement, elle en acceptait déjà l’idée. Elle se découvrait femme soumise et cette luxure nouvelle la ravissait. Elle se roulerait dans le stupre, dans ces turpitudes qu’un autre organiserait pour elle, avec délectation. Alors demain, quand son mari serait parti… elle ...
... devrait aller le dire à son amant. Aline lui donnerait autant son corps que son âme. Elle ne savait pas pourquoi, mais quelque chose en elle venait de s’éveiller et c’était évident, elle adorait ce don particulier de soi. Elle appartenait plus à ce Luigi, elle était bien plus en accord avec l’Italien, qu’elle ne l’avait été à son mari durant toutes ces années. Une sorte de combat se déroulait sous sa tignasse brune. Mais cette soumission fortement ressentie pour l’autre homme ne pouvait que remporter la guerre qui lui explosait dans le crâne. Elle serait à l’autre, elle se donnerait comme il lui demanderait de le faire. De cela elle en était bien plus certaine que de l’issue de son mariage. Mais c’était étrange aussi, comme si la fin de ce cycle ne la concernait pas, ne la concernait plus. Elle avait aimé Gaby et lui, ne l’aimait sans doute plus. De toute façon elle était devenue un meuble dans sa vie, une table, un buffet ! Personne n’éprouvait de peine à changer de mobilier… donc pas question de se priver pour ce mari qui ne la regardait plus. La messe était dite et une autre offrande allait pouvoir débuter. Et en y repensant bien, Luigi avait bien senti cela. Elle se rendait dès le départ de son époux au village. Elle passait une première fois à proximité de la maison de l’Italien. Mais elle n’osait pas aller sonner. Idiote, elle se traita d’imbécile et se rendait ensuite au centre du hameau. Longuement elle médita sur un banc, place de l’église. Les silhouettes des promeneurs, ...