Le bar de nuit
Datte: 27/11/2017,
Catégories:
fh,
danser,
fsoumise,
hdomine,
Oral
sm,
BDSM / Fétichisme
... qu’elle fait danser en jouant de ses sphincters. L’assistance scande des mains au rythme de l’agitation du bassin. La mesure s’accélère, elle beugle en se fourrageant le fondement, toute la salle épouse le tempo algorithmique de son balancement. Elle se fige et hurle un cri de guerre, le cul en surplomb, toujours farci de l’outil fétiche de Pierre. L’héroïne est applaudie à tout rompre. Apaisée, elle se redresse, trempe le calame dans un verre de whisky, l’ingère suggestivement avant de le rendre à Pierre qui la remercie d’avoir rendu une âme au corps de son porte-plume, subtilité que notre débauchée ne comprend guère. De toute façon l’assemblée ne lui en laisse pas le temps ; portée à bout de bras par la foule, elle devient la tête d’une farandole débridée qui ne s’achève que par l’offre d’une tournée générale du patron. Après cette cavalcade échinante, les lumières se tamisent, la musique s’attendrit, c’est le temps des couples. Suzanne et Pierre évoluent sur la piste. — Sommes-nous aussi libérés que cette germano-girl ? s’interroge Suzanne. Ne jouons-nous pas des rôles déterminés ?— C’est vrai, nos pratiques sexuelles sont standardisées. Nos phantasmes sont peut-être ce que nous avons de plus personnels. Ils se structurent autour d’événements de notre existence, énonce Pierre.— Je plaiderais pour de multiples formes de relations, déclare Suzanne. Les parents devraient éduquer leurs enfants à la sexualité en toute franchise.— Entre adultes, c’est déjà malaisé.— Entre ...
... hommes et femmes plus encore, reconnaît Suzanne, ne serait-ce que pour dire la caresse qui plait. Pudeur et fierté voilent la spontanéité.— Notre sexualité est occultée par les expressions crues et par l’influence des pairs, les stéréotypes.— Ou par les histoires drôles qui ne le sont pas toujours tant elles sont lourdes de préjugés, renchérit Suzy.— Il faudrait décrypter les conceptions inconscientes auxquelles renvoie ce type d’histoires, comme l’évocation du sexe féminin entendu comme un gouffre menaçant.— La femme n’est menaçante que pour celui qui a peur de son propre désir ! lance-t-elle. Mais connaître sa sexualité est un long travail et la mienne se cherche encore, avoue Suzanne. Elle trouve d’ailleurs une part de sa vérité dans tes bras. Pierre est gêné de cette déclaration. Il ne sait que l’accueillir contre lui. Les musiciens entament une ballade inaugurée par la trompette bourdonnante qui fait vibrer les corps et entraîne tous les queutards dans une transe lascive. Notre couple valse sur ce rythme épisodiquement ternaire, du brio conventionnel des acteurs de série B. Il la tient par les hanches dans une distance des corps qui permet aux regards de mieux s’observer. Mais à leur tour de s’échauffer. Ils dansent, soudés. — J’ai besoin de sexe, c’est ce qui stimule ma vie, revendique Pierre.— Cela m’est moins nécessaire, assure-t-elle dans un sourire qui semble signifier le contraire. Il faut que je me sente amoureuse. Elle le lui prouve à sa façon ; sa main disparaît dans ...