Le bar de nuit
Datte: 27/11/2017,
Catégories:
fh,
danser,
fsoumise,
hdomine,
Oral
sm,
BDSM / Fétichisme
... le pantalon d’un Pierre qui reste coi, dégage du slip biroute et testicules qu’elle malaxe. Elle frotte la bite sur son ventre. Ils entament quelques mouvements de rock and roll, sans qu’elle lâche sa verge rigide. Elle aime la manipuler. Suzanne s’accroupit et suce, les yeux levés vers lui, le cristallin canaille. Les mains de Pierre commencent à ramper sur ses seins mais Suzanne l’arrête. — C’est de toi dont je veux m’occuper, dit-elle. Je vais t’exploser la queue ! À force de pomper, son rouge à lèvre s’est étalé. Pierre le lui fait remarquer. Aussi bien ce soir a-t-il été de surprises en surprises ; sa chevelure, son maquillage, ses initiatives audacieuses. — Quand j’ai envie, rien ne m’arrête. Parole malheureuse, car sa fougue l’a consacrée nouvelle attraction et ce n’est autour d’elle que sifflets, hurlements, rires gras et injonctions à persévérer, voire d’élargir à tous sa prestation. Mais elle ne s’est jamais vue dans un rôle d’hétaïre. Le cabaret lui devient insupportable. — Emmène-moi ! réclame Suzanne. J’achèverai ce que j’ai commencé ici et je me soumettrai à une séance SM de ton choix, comme je te l’ai promis. Ils rentrent à pied. Pierre liste mille supplices qui font rire aux éclats notre Suzon. Pierre annonce finalement l’inauguration de son palan. Depuis leur première rencontre au café philo, ils avaient assidûment communiqué, sous des prétextes littéraires. Ils s’écrivaient journellement, leurs courriers se croisaient au hasard des levées postales, en dépit ...
... du zèle des facteurs. Le quotidien se mêlait aux réflexions philosophiques et aux fantasmes qu’ils se promettaient de vivre. Ils savaient presque tout l’un de l’autre, mais il leur manquait ce qui était pour eux le plus difficile et dédaléen : se parler en direct. S’ils savaient s’écrire, ils étaient d’affligeants albatros en situation duelle. Oseraient-ils être francs ? — J’ai été surpris que tu me demandes de suivre une session de bondage dans ta carte postale de Turin. J’ai cru que tu plaisantais.— Dès la première fois où tu m’as fait l’amour, j’ai su que je m’autoriserais à te séduire, assure-t-elle sans ciller, et que tu serais mon gentil bourreau et que j’accepterais tous tes supplices. Attache-moi ! J’ai envie de sensations fortes.— Tu ne pouvais m’offrir plus belle offrande ! Parvenus chez lui, ils ne se sentent pourtant pas pressés de se jouer leur petit scénario. Atmosphère simple, familière. Pierre lui mitonne des spaghettisal dente, Côte-rôti et musique. Pierre évoque ses années de jeunesse, l’impact de son père, sévère mais peu présent. — Rigoureux officier de l’armée de terre, pur produit de la république laïque, il m’a transmis une certaine forme d’intransigeance. Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il ose dire la haine de son enfance, la pénible attente de devenir enfin un homme, sa solitude d’enfant unique, le deuil difficile de sa mère morte dans un accident. Il dit sa distance vis-à-vis de son père veuf. — Il va tous les midis, toujours bien mis, encravaté, dans un ...