1. Mon Sicilien (3)


    Datte: 02/07/2017, Catégories: Divers,

    ... m’envoie au tapis. C’est la première fois qu’il me bat de cette manière. C’est à ce moment précis que je prends enfin conscience de ma position, celle de soumise, de dévouée. Cette baffe brutale me fait souvenir que c’est ce que je recherchais. Maintenant, il peut absolument tout exiger de moi. - Tu ne comprends pas. Alberto est un homme qui a changé. Riche, il est devenu acerbe, violent et radin. Isabelle vit dans le dénuement avec ses enfants. J’ai fait faire ma petite enquête et cette réunion de famille était juste un prétexte pour jauger de la situation de ma cousine. - Alors si vous devez être puni, je dois être aussi punie que vous mon Seigneur. - On devrait me fusiller pour avoir mis ma cousine dans les bras de cet homme que je ne supporte plus. Si tu as vu de l’amitié entre lui et moi, ce n’était que façade, rien de plus. Aussi, je t’ai laissé faire à ta guise avec ma cousine, sachant qu’il ne refuserait pas devant la famille. Tu pige. - Alors, mon Seigneur, votre servant vous remercie pour la gifle. - Non, je m’en veux. Là, pendant une fraction de seconde, je ne valais pas mieux qu’Alberto et je m’en veux. Ce n’est pas du tout comme ça que je nous imagine. Cette gifle n’était pas une preuve d’amour, mais de la violence gratuite, de la colère. Tu as juste été le défouloir ...
    ... et je le regrette amèrement. Peux-tu me pardonner mon aimée ? - Ne regrettez rien, mon Seigneur. Ce qui est fait est fait. Maintenant, il faut penser à ta cousine, ses enfants. Et oui, je te pardonne, je te pardonnerais toujours tous tes excès car je viens de comprendre qui je suis. - C’est en marche. Je devrais bientôt avoir des nouvelles de mes frères et mes cousins. - Tu fais ça en famille ? - Oui, c’est plus simple. Tu dois savoir que nous n’avions pas un rond, pas un sou. Chaque centime était durement gagné. Un jour, mon frère ainé a eu une idée de génie. Notre fortune est partie d’une idée si idiote qu’elle nous a amené là où nous sommes en moins de dix ans. Je me suis mis à boursicoté. Cela n’a pas été toujours gagnant. Et puis, j’ai eu le malheur de rencontrer cet Alberto de malheur. Au début tout allait bien, merveilleusement bien, devrais-je dire. Nous amassions des centaines de milliers que nous replacions aussitôt. Après trois ans, ma famille n’avait plus à se crever le cul à la tâche. Alberto est presque devenu un membre de la famille, j’ai poussé Isabelle dans ses bras alors qu’elle m’aimait d’un amour sincère. Mon problème, c’est qu’elle est ma cousine. - Et alors, parce que c’est une cousine, tu te refuses à elle ? - Je sais ma chérie, j’ai commis la bourde de ma vie. 
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