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St Valentin
Datte: 01/12/2017, Catégories: Mature,
Je n'aime pas particulièrement mon époque. La télé et la radio sont saturées de mauvaises nouvelles. Du genre comme ils disent : anxiogènes. Ajoutons à cela les frimas de l'hiver et que je ronge mon frein au quotidien au fond du chômage. C'est pas folichon pour une jolie femme dont a fêté il y a peu les quarante ans. Mon mari a bien fait des efforts et la perspective prochaine de la St Valentin ne laisse pas de m'agacer. Bref tout conspire au blues et à la colère. On dirait que je suis rangée au rencart. Que ma vie, ma jeunesse se sont arrêtées.Le matin je me déchaîne tachant de me rendre utile. je convoie l'un des mômes au lycée. Chômeuse je lui épargne l'attente glaciale du bus et m'oblige à m’arracher du lit. Ensuite de retour j’attaque le ménage. Je trouve débile ce qu'on passe à la télé pour la ménagère idoine. Je me suis remise à fumer. Cela me désole. J'ai repris quelques kilos. Je ne peux me résoudre à aller m'inscrire à un club de gym. On ne roule pas sur l'or. Je m'interdis toute fantaisie. Bref arrive l'après-midi, l'heure de la déprime. Il y a bien la voisine mais celle-ci me gonfle.Elle n'a de cesse de m'entraîner à son club de bridge où sévit une bande de mémés. Son mari Eric nous y emmène. Un beau coquin celui-là. Il m'a toujours reluqué. Je sais qu'il a deux, trois maîtresses attitrées dans le quartier. De même ce porc sexagénaire ne répugne pas aux jeunes filles. Un voisin m'a dit que ce vice un jour lui jouera un mauvais tour. En attendant ses frasques nous ...
... amusent. Cela n'a l'air d'émouvoir sa donzelle. Celle-ci semble s'être résignée à son Don Juan. Je sais que ce dernier m'a maté tandis que je bronzais les seins nus.Mon mari avec lequel il fait du vélo me dit de laisser courir. Il sait mon franc parler et mon aversion pour tout dragueur. Il ne veut cependant se fâcher avec un voisin. Il m'explique que celui-ci a voulu me rendre hommage en sorte. Je goûte moyen cette remarque encore que j'aime à allumer des fois les mecs en vacances. Bref Éric est le dernier qui semble encore avoir souci de moi me témoignant quelque attention. Il a compris ma répugnance à accompagner sa nana au bridge. Au cours des trajets on a sympathisé.Je suis revenue sur mes préventions.Ce coquin n'est pas un sot. Il a des lettres. Ce lourdaud peut parler littérature et musique. Il a été militaire à Djibouti. Il a vécu longtemps à Tahiti. A cause d'un second mariage, il est venu échouer ici. Il a convenu avec moi qu'il ne pouvait se passer des femmes. Il m'a concédé que je lui avais toujours plu et que j'étais très bien gaulée pour mon âge. Que je pouvais en remontrer à certaines jeunes femmes. J'avoue qu'en les temps présents ce compliment m'a touché. Je l'ai pris pour sincère.Au niveau libido, je m'emmerde. Monsieur retour du travail est crevé. Il bande mou. Je n'ai droit les nuits au milieu de mes insomnies qu'à ses sonores ronflements. J'en suis réduit à me caresser en songeant à mes acteurs préférés. Délaissée sexuellement je me sens vieille. Je n'ai ...