1. L'âge adulte de la madone


    Datte: 03/12/2017, Catégories: ff, fplusag, Oral portrait, Lesbienne

    ... pucelage, une fille, avec ses doigts, ça lui a fait tout drôle d’avoir du sang sur la main, elle croyait que j’avais mes règles, quand je lui ai dit, elle a failli s’évanouir. On croirait pas, un truc si important autrefois, j’y ai jamais pensé, parce que ce qui me plaisait c’était pas moi, c’était le corps des femmes. J’aime quand j’approche mon museau d’une minette, sentir sur ma langue le contact chaud de la fente en fusion, cette fente molle, qui clapote. Comment font les femmes pour aimer les hommes ? C’est incompréhensible. Il faut pas imaginer une orgie permanente, ou des hurlements de louves en chaleur, simplement des femmes, des vraies, qui ont envie d’un moment de plaisir calme ou torride, mais toujours partagé et dans la certitude de la discrétion. Moi, je suis calme, la vie a passé sur moi, j’ai la chance de ne pas avoir de graisse et d’être soignée. Puis, les filles, je les aime vraiment ; il ne me viendrait pas à l’idée de les capturer ou de les faire souffrir ; j’ai donné, étant jeunette, je sais ce que c’est que de se faire posséder. J’ai pas envie de reproduire ce que j’ai vécu. Alors quand une jolie fille comme Agnès vient se mettre toute nue avec moi, avec des petits regards confus et ravis à la fois, qu’elle enlève sa petite culotte avec cette inclinaison du corps vers l’avant, qu’elle fait sauter son soutien-gorge avec une légèreté de nymphe et qu’elle court sur le lit en bêtifiant un peu des « ti mi fais di plisir » et qu’on s’y roule avant de se ...
    ... prendre, je ne vais pas gâcher ça par de la possession ou de la violence. Aussi, il y a les longues périodes sans sexe. Pas envie, pas d’occasion, trop de travail. Dans ces temps-là, j’aime bien me regarder. Faire couler la douche le long de moi, avec les petits ruisseaux qui se forment, les cascades sur le ventre, les gouttes accrochées dans la toison, la fente qui ne demande qu’à s’ouvrir… C’est bien d’être une fille. Tiens, là, je pense à une nana… Adèle… une grosse cinquantaine. Ça faisait un moment que je la voyais tourner, plate et sèche et revêche. Il y avait quelque chose en elle qui me parlait, trop ou pas assez mais bien réel. On a parlé, elle aimait ça, sans rien oser, le voulait-elle ? Elle cherchait, ou elle regrettait pour toujours ? Pas facile. Je ne suis rien, je n’étais rien du tout, juste, à l’époque, une fille originale, déjà libérée. Je ne sais plus comment on a parlé ensemble, mais on en a vite pris l’habitude. Des bavardages au comptoir puis un petit rendez-vous après le travail, juste pour passer un moment. Elle était mariée, des enfants, grands, loin. Quand on a dit ça, on a presque avoué sa solitude, il ne restait plus qu’à dire des choses graves, ou à les faire. Un soir, dans un jardin public, l’ombre gagnait, je lui ai pris la main, elle ne l’a pas retirée. Je ne peux pas parler de coup de foudre ou de coup de cœur, seulement un moment d’attirance. On s’est regardées, elle, tendue et perplexe, moi, presque gênée. On était là, mains prises, sans rien dire. ...