1. Liberty


    Datte: 03/07/2017, Catégories: fh, couple, Collègues / Travail vacances, sf,

    ... Piaffant d’impatience, elle finit elle-même d’ôter ce faible rempart de tissu, le faisant glisser sur ses chevilles. N’y tenant plus, je la basculai sur mon lit. Ses longues cuisses fuselées se croisaient dans mon dos, m’emprisonnant contre elle. Je me propulsai entre ses cuisses accueillantes, me laissant sombrer en elle, pesant de tout mon poids pour la prendre avec violence. Cette nuit-là, je fis l’amour à Karina comme si ma vie en dépendait, comme si nous devions être arrachés l’un à l’autre dès le lendemain. Tard le dimanche matin, nous refîmes une offrande au culte de la sensualité. Karina était aussi avide que moi de goûter à cette passion renaissante. Nous avions à présent tout notre temps et une seule envie : partager le bonheur d’être à nouveau ensemble. Le dimanche s’écoula comme un rêve éveillé. Le lendemain, Karina reprit le chemin de sa table à dessin numérique. Quant à moi, ce sont mes obsessions qui reprirent le siège de mon esprit, comme une marée implacable encerclant un château de sable sur la grève : il fallait que j’empêche l’inéluctable de se produire ! J’avais à présent tous les éléments en main pour réaliser l’utopie de mon alter-ego : la volonté, les moyens financiers et – surtout – la matière première : les plans complets des soutènements du barrage. Les semaines qui s’écoulèrent virent la confirmation de notre rapprochement croissant en une vibrante et sensuelle histoire d’amour. Karina finit par aménager chez moi ; nous commencions à nous ...
    ... projeter imperceptiblement dans le futur d’une relation construite. Bien que contraint à l’inactivité professionnelle, je ne restais pas oisif pour autant. J’obtins assez vite une rencontre avec le service VIP de la célèbre régie nationale des jeux de hasard ; ils s’engagèrent à procéder dès que possible au versement de mon incroyable gain, tout en protégeant mon anonymat. Après avoir discuté de tous les détails de cette transaction avec leurs conseillers fiscaux, je décidai d’investir la majeure partie de ma fortune dans une sélection d’œuvres d’art (le meilleur moyen d’échapper au fisc, m’avaient-ils dit). Le versement eut lieu quelques jours plus tard sur mon compte tout neuf, ouvert dans une banque de prestige où l’on ne reçoit les clients qu’en grande pompe (et non, comme dans mon établissement précédent, à coup de pompe dans le train…) Poussé par Karina et - je dois bien le reconnaître - par ma mauvaise conscience, je me résolus cependant à prélever une part généreuse au profit de plusieurs œuvres, caritatives celles-ci. Un beau matin, un facteur facétieux et moustachu me remit une lettre recommandée, dûment estampillée avec le logo de ma boite. Je devinais quel en était l’objet avant même de l’ouvrir et c’est sans surprise que je parcourus le courrier de licenciement qui m’était destiné ; il me signifiait, avec une politesse exquise et toute bureaucratique, que je n’avais plus qu’à dégager le plancher, vu la faute lourde qui avait été retenue contre moi. Ils me faisaient ...
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