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44.2 Jérém. Stéphane. Thibault. Variations sur un même thème.
Datte: 05/12/2017, Catégories: Entre-nous, Les hommes,
... baskets bleues… ça fait bizarre et ça fait mal de le voir si loin de moi, ce mec avec qui j’ai couché tant de fois et avec qui je ne coucherai plus, ce mec qui samedi dernier, au lieu de me dire adieu avec une dernière bonne baise, s’est payé un plan à quatre avec son meilleur pote… ça fait mal et ça me donne envie de hurler de voir deux filles assises à une table de la terrasse en train de le brancher… Jérém qui rigole avec elles, qui les allume par sa simple présence, les nanas qui minaudent… c’est révoltant… je t’en conjure… lâche l’affaire, Jérém, tu ne vois donc pas que ce ne sont que des pétasses ?!?!?! pardon les filles, je sais que je ne suis pas objectif… mais quand vous branchez mon Jérém, vous êtes toutes des pétasses !!! Le bus repart, me laissant frustré et contrarié par cette image de Jérém en train de flirter avec deux pou… avec deux clientes, admettons… ce n’est pas raisonnable de reprendre le bus une fois de plus pour le mater encore… non, ce n’est pas raisonnable mais est-ce pour autant une bonne raison d’y renoncer ?… je ne crois pas… un quart d’heure plus tard me revoilà dans le Magicobus 46, après avoir fait un joli détour pour le prendre dans le sens qui me permet d’approcher le beau brun au plus près… Et rebelote… même scénario que tout à l’heure… ralentissement de la circulation, le bus qui s’arrête pas loin de la terrasse… les secondes passent et le bus ne bouge pas… ça klaxonne dans la rue, mais rien n’avance… mon beau brun est toujours en ...
... terrasse avec sa chemise blanche aux manches retroussées qui lui va comme un gant et qui lui donne un coté « mec bosseur, fonceur » et « mec tout court »… il est juste à se damner… Il est plus près de la chaussée que tout à l’heure, alors je peux capter encore plus de détails… et cette chemise blanche, mon dieu cette chemise blanche… naaaan, mais ça c’est juste… pas possible… ça devrait être interdit d’être aussi sexy… cette nouvelle tenue me fait bouillir… mon regard plonge dans ce col outrageusement ouvert jusqu’à laisser non seulement deviner mais carrément montrer l’entrée de la douce vallée qui sépare ses pectoraux, cette vallée sur laquelle sa chaînette de mec se pose comme un chemin sinueux, un chemin du bonheur en quelque sorte… Oui, il est là, en train de papoter, car à cette heure là il n’y a pas grand monde en terrasse… et cette fois ci ce sont deux mecs qui semblent le brancher… mon beau brun sourit, charmeur… mais foutez lui la paix, vous aussi, les deux pouffiaux !!! Vous n’êtes pas quand même en train de le brancher sur un plan à trois… ah, non, hein, non, pas ça, bas le pattes, bas les pattes !… là je ne bous plus… je suis proche de l’explosion… je sens monter en moi une envie irrépréhensible de descendre du bus et aller me manifester, pour crier « hein, je suis là, j’existe »… non, je ne me sens pas capable d’aller lui faire une scène, mais je me sens tout de même capable de m’installer à une table et de l’appeler pour ma commande pour casser ce petit jeu à trois… ...