Chap IV BRIDOLINE Histoire véridique d'un jeu
Datte: 06/12/2017,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Transexuels
... château d'Esseg et s'y était livrée à quelques ébats pervers.Elle fit le tour de l'unique pièce et s'arrêta un instant auprès du divan qui l'avait vue nue parmi l'amoncellement des coussins soyeux tandis que Frida effeuillait lentement roses et pivoines qui tourbillonnaient avant de poser sur sa chair nacrée de frais baisers, singulièrement voluptueux. Elle regarda le jeune homme qui, resté sur le seuil, avait abaissé l'ombrelle ouverte et hésitait à la fermer, ne sachant s'il devait rejoindre sa maîtresse ou l'attendre. Elle vit que lui aussi se souvenait et que son trouble croissait à chaque étape du pèlerinage.Il détourna la tête, tout confus de s'être laissé surprendre en cette muette extase. Ne voulant pas s'attarder dans ce lieu trop suggestif, la comtesse sortit et, précédant toujours sa jolie et docile suivante, alla s'asseoir sur un banc de pierre pour se laisser bercer par les pensées que remuait en elle cette promenade. Elle s'accouda sur les volutes sculptées et inclina la tête pour appuyer son front sur sa main blanche, offrant ainsi sa nuque aux regards de Frida qui s'était placé en arrière.Le jeune homme n'avait d'abord songé qu'à la défendre contre le soleil déjà bas, dont les rayons obliques pénétraient sous le dôme de verdure qui surplombait ce banc ; mais ses pensées ne tardèrent pas à s'égarer dans le passé et alors ses regards tombèrent de haut sur cette nuque inclinée, sur ces épaules rondes, pénétrant dans le sillon du dos largement décolleté. En ...
... glissant sur ces formes délicates aux alléchantes rondeurs, sur ces chairs blanches, laiteuses par places, ambrées ou rosées à d'autres, avec une transparence de nacre et un velouté de camélia, ses yeux cueillaient une volupté grisante qui s'insinuait sournoisement jusqu'au fond de son être.Et ce regard appuyé était si chaud que Myrtile en sentit le contact ; elle eut l'intuition très nette du désir qui naissait, qui s'élançait vers elle, qui grandissait rapidement. Immédiatement la comtesse fut sur ses gardes. La sensation qu'elle éprouvait s'accentua à un tel point qu'elle se demanda si ce n'était pas le moment d'appeler à l'aide. Frida en effet, se penchait sur elle avec un désir fou de lui embrasser la nuque ou de la mordre ; c'était cette approche des lèvres gourmandes, c'était cette convoitise ardente, qu'elle percevait. Prête à tout événement, elle porta la main au sifflet d'or accroché à son sautoir.Alors, sans remuer la tête, elle regarda autour d'elle : non loin, un peu de feuillage s'écartait, laissant voir deux yeux luisants. Les Italiennes étaient à leur poste et veillaient. La comtesse ne porta point le sifflet à ses lèvres ; elle redressa la tête ; ce geste rappela à la réalité Frida qui s'éloigna vivement, réfréna ses désirs et parut occupé uniquement de diriger l'ombrelle vers le soleil.C'était la fin de l'alerte ; Frida s'était dominée ; se dominerait-il toujours ?Cette scène avait stimulé la perversité de Myrtile ; toutes ses résolutions de prudence et de mesure ...