Rêve d'amour
Datte: 06/12/2017,
Catégories:
hh,
voisins,
campagne,
train,
revede,
Oral
hdanus,
hsodo,
fantastiqu,
inithh,
Gay
... restaurer ; peut-être le faisait-il ailleurs, lorsqu’il n’était pas visible… Quoi qu’il en soit, sitôt réapparu, il entraînait Adrien dans de nouveaux jeux, plus sensuels les uns que les autres. Il s’y montrait insatiable… et toujours aussi performant. Le dimanche soir, Adrien avait l’impression de n’avoir pas cessé de faire l’amour depuis des semaines. Pas un de ses muscles qui ne fût douloureux… Il commençait à fatiguer, mais son envie de Jérôme était si forte et si ancienne que son désir ne s’émoussait pas vraiment. Et il se sentait divinement bien. Jérôme, quant à lui, paraissait en pleine forme et semblait trouver toute naturelle une activité aussi intensive. — Ce n’est pas possible qu’il s’agisse seulement d’un rêve ! se dit Adrien vers minuit, alors qu’une fois de plus Jérôme venait de disparaître. Je ne serais pas rompu comme je le suis, et encore moins comblé au point de me croire sur un petit nuage… Or, c’est ce qui m’arrive… Il tomba comme une masse dans un sommeil qui ne s’interrompit que le lendemain, à la sonnerie on ne peut plus terre-à-terre de son réveil. *** Dans le train, le clan des mâles se déchaînait. Tous, avides de détails croustillants, s’acharnaient à questionner Jérôme. — Alors, raconte ! Tu l’as vue, cette femme, pendant le week-end ? Comment ça s’est passé ? C’était bon ? Oui, c’était bon, ça se voit rien qu’à ta tête ! Qu’est-ce que tu lui as fait ? Qu’est-ce qu’elle t’a fait ? Allez, sois sympa, raconte, ne nous fait pas languir ! Mais Jérôme, ...
... d’ordinaire si prompt aux confidences, demeurait silencieux. À la fin, ses yeux ayant rencontré ceux d’Adrien qui s’efforçaient de les fuir, il afficha un sourire rêveur et déclara : — Oui, je l’ai vue. Nous ne nous sommes pour ainsi dire pas quittés du week-end. Et oui, merci, ça a été formidable. Mais je ne vous raconterai pas ce que nous avons fait : je crois que je suis en train de tomber amoureux, et je ne veux pas lui manquer de respect… Un brouhaha s’éleva, exclamations étonnées, ricanements ironiques ; mais le silence, bientôt, s’imposa : Jérôme n’était pas un homme dont on pût impunément se moquer, ou essayer de forcer la main. Un peu agacé pourtant, il se leva, fit quelques pas dans le couloir, et s’installa à l’extrémité du wagon, debout, à regarder le paysage défiler… Adrien, pour cacher son trouble et sa rougeur, fit mine de s’absorber dans la lecture… *** Bientôt, ils ne se quittèrent plus. Mais peut-être n’était-ce que virtuel… Tous les soirs, tous les week-ends, ils vivaient au rythme étrange des apparitions-disparitions de Jérôme, qui demeuraient la règle. Adrien s’y était fait, il ne trouvait même plus la situation bizarre : elle le satisfaisait et, lui eût-on proposé de troquer son demi-fantôme contre un Jérôme, non de chair et d’os, car cela il l’était suffisamment, mais un Jérôme dont il pût contrôler les mouvements, un Jérôme qu’il aurait eu en permanence auprès de lui, peut-être aurait-il refusé. Il trouvait beaucoup de charme à ces surprises toujours ...