1. Rêve d'amour


    Datte: 06/12/2017, Catégories: hh, voisins, campagne, train, revede, Oral hdanus, hsodo, fantastiqu, inithh, Gay

    ... mais quand on trouve deux mecs enlacés, à poil sur un lit trempé de sperme, il n’y pas beaucoup de place pour le doute…— Ce sont bien les derniers que j’aurais soupçonnés de ça ! Des mecs aussi sportifs, aussi virils… Quoique, à y bien réfléchir, ils se tripotaient beaucoup ces derniers temps… Mais leur mort, je n’arrive pas à comprendre, qu’est-ce qui s’est passé, exactement ?— Alors là, on nage en plein mystère ! Aucun des deux ne porte la moindre blessure… Un double suicide semble invraisemblable, ce n’est pas du tout leur genre, mais pourtant… Il faut attendre les résultats de l’autopsie, ils peuvent avoir eu une crise cardiaque tous les deux en même temps, mais ce serait une coïncidence ahurissante… Quant à envisager un meurtre, outre qu’il n’y a aucun mobile apparent, on se demande comment l’assassin aurait procédé…— Non !!! Non, ce n’est pas possible, je ne veux pas ! Adrien avait hurlé. Il se leva, blême, la main sur la bouche, se précipita aux toilettes et vomit des flots de bile. Lorsqu’il ressortit, Jérôme était là, devant lui. Sidéré, Adrien resta figé, sans savoir que faire. Les voyageurs le dévisageaient, surpris et désapprobateurs, et il était évident qu’ils ne voyaient pas Jérôme. Celui-ci s’approcha, prit la main d’Adrien, se mit à la caresser. — Je ne t’en veux pas, dit-il, tu as bien fait, j’aurais fait la même chose à ta place. Maintenant, Pierre et moi, nous sommes sur un autre plan, et nous y sommes très bien. Viens nous rejoindre, si ...
    ... tu veux. Nous pourrons vivre des moments merveilleux. Il n’y a pas de jalousie, là-bas. Nous serons heureux, tous les trois. Très tendrement, il l’embrassa. Adrien se sentit défaillir tant ce baiser lui paraissait doux, et chaste aussi. — Oh oui ! dit-il, oui, Jérôme, emmène-moi avec toi.— Viens, dans ce cas, dit Jérôme en souriant, et il disparut. Alors, très calmement, comme si une force venue d’ailleurs le poussait, et comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, Adrien ouvrit la porte du wagon et sauta. Le train en pleine vitesse le happa ; il eut le temps de se sentir aspiré vers la voie, de percevoir un choc, une douleur insupportable. Mais cela ne dura que quelques secondes et bientôt tout s’éteignit… *** Dans le train immobilisé en rase campagne, les voyageurs commentaient l’événement : — Mais qu’est-ce qui lui a pris, à ce pédé ? disait Jérôme, on dirait qu’il a été pris d’une crise de folie !— Oui, renchérit Pierre, il a hurlé brusquement, et s’est rué comme un fou aux toilettes !— Quand même, dit un autre, il n’avait pas l’air suicidaire…— Je me demande si, dans sa folie, il n’a pas ouvert la porte par accident…— Quelle fin, tout de même, c’est bien triste !— Triste ou pas, conclut Jérôme, par sa faute, on va encore arriver en retard au travail ! C’est la barbe ! Jérôme appuya son avant-bras à celui de Pierre, glissa discrètement sa main entre leurs cuisses et lui murmura à l’oreille : — Ce week-end, au moins, personne ne nous dérangera… 
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