1. Lutte des classes


    Datte: 12/12/2017, Catégories: fh, amour, nonéro,

    ... sur l’ordinateur, mais ce n’est pas pour bûcher. Il préfère jouer pour se détendre. Pas de gros scores, il n’est pas en forme et il a la tête ailleurs. Il réfléchit à cette histoire. Cette fille qui a un bon métier, un appart’, du pognon et qui se suicide, il comprend pas. Couché, il tarde à s’endormir et pense à elle. Avec les tuyaux qu’ils ont du lui mettre, elle doit pas être à la fête… Julien se réveille avec la gueule de bois. Pourtant il n’a pas bu hier, il ne boit jamais ! Puis lui revient l’histoire de la fille. Elle n’est sûrement pas morte. Il ne va pas pourtant aller chez le flics le demander ! Il est intrigué et va essayer à l’hôpital, on le renseignera peut-être. Il prend sa vieille R5 pour s’y rendre. Aux urgences il a expliqué son affaire. Quand la secrétaire a su que c’était lui le sauveteur, elle a cherché volontiers. Peut-être aussi parce que c’est un beau garçon. Elle l’a rassuré, lui a donné le numéro de la chambre. Un peu perdu dans tous ses couloirs, il se renseigne et arrive enfin au but. Il frappe, n’obtenant pas de réponse, il entre. La fille est dans le lit, toute pâle. — Bonjour, comment allez-vous ? Lui demande-t-il— Ça va, merci. Mais, excusez-moi, qui êtes-vous ? Nous nous connaissons ?— Je suis… l’ouvrier qui a apporté le matériel électrique.— Ah, c’est vous qui m’avez sauvé la vie ! Merci. Mais je ne sais pas si vous avez eu raison.— Mais on ne se suicide pas parce qu’on a des ennuis ! J’en ai eu pas mal, mais je n’ai jamais pensé à me ...
    ... flinguer !— Oui, mais je n’ai plus de travail, plus d’argent. Pas d’électricité dans mon appartement, pas de chauffage et mon copain m’a quittée ! Pas même de quoi m’habiller aujourd’hui et personne pour m’apporter des vêtements. Vous trouvez que c’est réjouissant ?— Attendez, ça peut s’arranger, pour vos vêtements, je peux aller vous les chercher, si vous me donnez les clés et le code d’entrée.— Pourquoi feriez-vous ça pour moi ? Nous ne nous connaissons même pas.— Écoutez, je m’appelle Julien, donnez-moi vos clés, le code et dans une heure je suis ici !— Bon, d’accord, merci. Au fait je m’appelle Anne-Sophie. Je sais, c’est un nom ridicule, mais mes amis m’appellent Anne. Elle lui donne les renseignements pour trouver des habits.— À tout à l’heure mademoiselle. Une heure après, Anne, vêtue d’un tailleur, signe une décharge au bureau, le docteur ne voulait pas la laisser sortir. Mais il n’a pas envie de se battre contre une avocate. Et puis, après tout, elle a signé une décharge. Julien a un peu honte de l’amener jusqu’à sa bagnole, un peu cabossée, la peinture fanée. Pourtant Anne ne remarque pas la voiture mais plutôt la prévenance du conducteur qui lui ouvre la porte. Cela l’étonne d’un ouvrier. Il conduit sans échanger une parole. Il trouve une place pas très loin de l’appartement. Pas très sûre, Anne est obligée de lui prendre le bras. Ils forment un drôle de couple : lui grand fort un peu voûté, vêtu d’un survêtement, elle, très droite mince dans un tailleur chic. S’il est ...
«1...345...21»