Xanths (2)
Datte: 13/12/2017,
Catégories:
Trash,
... à me titiller, je me sentais bien moins exposée, et le résultat semblait tenir. Le soir, ne parvenant pas à faire de feu avec les deux bouts de bois séché que m’avait laissé Zvolk, je m’endormis. *** Le lendemain matin, ne disposant plus de nourriture, je décidai de recommencer. Le mal de ventre fut un poil plus long à arriver, et bien moins douloureux cette fois-ci. La puissance de l’orgasme, elle, était restée intacte. Affalée contre la paroi de la falaise, j’observai le sort de mirage : la sphère avait nettement rétrécie, environ d’un tiers ; si Zvolk avait vu juste, elle devrait pouvoir tenir encore deux jours. Aucun signe de lui par ailleurs. Je décidai de m’entrainer à allumer un feu, ça pourrait toujours me servir, notamment dans le nouvel environnement où j’étais tombé. En fait, tout aurait pu merveilleusement bien se passer si je n’avais pas entendu quelque chose se rapprocher. Apeurée, je saisie le couteau du Hobgobelin en me collant à la paroi de la falaise (c’était débile, vu que le sort était toujours activé ; mais je pense qu’à l’époque je ne devais pas être complètement à l’aise avec ce type de trucs). Les individus étaient deux, et j’entendais leur conversation se rapprocher au fur et à mesure des secondes qui passaient. Finalement, deux géants apparurent dans mon champ de vision. Mesurant plus de deux mètres, les deux humanoïdes disposaient d’une musculature colossale, les dressant presque aussi larges que hauts. Ils avaient la face écrasée, plusieurs dents ...
... dépassant de leur bouche et étaient terriblement poilus : on aurait dit des singes. Contrairement à Zvolk, ils étaient habillés, et disposaient même d’une importante réserve de couteaux et d’armes le long de leur ceinture, avec une hache gigantesque dans le dos. L’un deux disposait d’un petit objet en forme de miroir de poche, qu’il détaillait avec beaucoup d’intérêt. Sur le moment je m’étais surprise moi-même : quelques jours auparavant, j’aurais pu crier ou au moins me retenir de le faire ; à ce moment précis, ce fut la première fois où je réussis à garder mon calme. Le poing serré autour du couteau, je regardai attentivement l’emplacement des deux humanoïdes, prête à résister si l’un deux franchissait la ligne du sort. Le plus petit, celui avec l’objet en question avait entamé le dialogue. Sa voix, caverneuse et affreusement grave me glaçait le sang : — Selon l’radar c’est là. Font chier ces trucs à pas être précis, comment on la retrouve la gamine ? C’est un signal vert. C’est encore une plante à la con. Elles se font toutes niquer comme ça où y en a qui tombe sur des animaux un peu ? — Tu me casses les couilles Dürk. Ça fait dix soleils qu’on patrouille et je t’ai dit cent fois de fermer ta gueule, si elle est dans le coin elle peut se barrer. Bon là elle doit être en train de se frotter quelque part, mais on pourrait tomber sur une vagabonde, et ça c’est une autre paire de manche. Si seulement tu pouvais fermer un peu ta gueule. C’est à ce moment-là de la conversation ...