Julie 6
Datte: 04/07/2017,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
... acrimonie. Au collège, en quelques semaines, le cul et la séduction étaient devenus le principal sujet de préoccupation. Les garçons devenaient lourds et collants. Les copines pouffaient bêtement et moi je n’y comprenais rien. J’étais toujours dans mon et ma tête une petite fille. Le terme ‘sortir avec’ m’était mystérieux. S’agissait-il de sortie entre copains, de baiser sur la bouche, de baiser avec langue, de pelotage, de plus? Je n’en avais aucune idée et surtout aucune envie. -Et toi, Julie, t’es déjà sortie avec un garçon? Que répondre à cela? Se faire passer pour une gourdasse? Inventer une histoire de vacance? Se faire larguer par les copines si on n’avait rien à raconter… J’observais ce nouveau ballet avec une certaine incompréhension avec l’impression nette que j’étais complètement larguée. -Tu sais, Linda, elle l’a déjà fait deux fois avec des mec… Linda c’était une fille de la classe, une redoublante, de type méditerranéen, espagnole sans doute. Plus grande, plus formée que nous, mystérieuse et taiseuse, Linda évoluait dans un milieu de gens plus âgés, ses frères ; des durs de la cité. Elle sortait aussi le soir. Pour Linda, c’est sûr, ce n’était pas du bluff. D’ailleurs ce n’est pas elle qui l’avait dit. C’était la rumeur. Et la rumeur était bien plus crédible que les aveux… Tout s’est emballé avec l’arrivée des correspondants allemands. Nettement plus avancés et délurés que les garçons de la classe. Les sorties scolaires, les sorties en ville étaient l’occasion ...
... de s’en faire un. Ma copine Noémie a même réussie à s’en faire trois pendant le séjour. Quand je dis « s’en faire », c’est roulage de pelle en public. Le seul juge de paix c’était le témoignage des copines. - Tu sais, j’ai vu Noémie avec Gunter à l’arrêt de bus. Elle était sur ses genoux et il lui caressait les seins sous son pull. Je m’étais renseignée sur le net. J’avais vu des scènes de boules, des teuchs, des teubs, des scènes où les filles gémissaient en se faisant prendre sauvagement. Ca ne m’avait rien fait. Pas repoussé, pas attiré, ça m’avait seulement renseigné sur le comment ça se passait. Mais rien sur le pourquoi. Pourquoi les gens faisaient ça? Pourquoi on se sentait attiré à faire ces trucs là ? Comment attirer l’attention d’un mec ? Qu’est-ce ça faisait vraiment dedans? Plein de chose qui restaient à l’état de question. Le seul truc qui me plaisait vraiment, c’était la peur me de faire chopper à regarder ces cochonneries. Alors j’y revenais souvent. Dans ma tête, j’imaginais les réponses que je ferais à mes parents si c’était le cas. Et puis, un jour l’infirmerie du collège m’a renvoyée à la maison, j’étais malade et fiévreuse. Il fallait que je rentre me reposer. On m’avait donné quelques médicaments pour faire tomber la température et maman avait pris au téléphone un rendez-dans la soirée. J’étais seule à la maison jusqu’au soir. En tout cas c’est ce que croyais. Vers 11h30 j’ai en tendu la clé de la porte d’entrée tourner. J’étais sur le point de sortir de ...