1. Réconfort & vieilles dentelles VI. Les escarpins rouges (3)


    Datte: 16/12/2017, Catégories: Hétéro

    En tout cas je constatais une fois de plus que l’empathie qu’inspiraient les veufs semblait bien marcher, et j’étais bien décidé à exploiter à fond cette carte avec elle, quitte, si besoin, à en faire des tonnes. Il allait juste falloir la jouer finement avec cette femme d’artisan apparemment prospère, si je voulais la mettre dans mon lit. " - Ecoutez, lui dis-je, je vais voir ma banque pour le financement, mais bien évidemment ils me demanderont si j’ai fait faire d’autres devis, ce qui est mon intérêt, de toute façon. Evidemment, je préférais vous faire travailler, VOUS. — Oui, je comprends. — Mais je vous promets" lui dis-je, sur un ton presque affectueux, qui aurait pu sembler totalement étrange, "que quels que soient les montants des autres devis, je vous tiendrai au courant. — Je vous remercie" répondit-elle avec un air charmant, "et vous promets à mon tour, que s’il n’y a pas une différence trop importante, nous essaierons de faire un petit effort. Pour vous. » rajouta-t-elle. Elle était attendrissante. Est-ce qu’elle en faisait trop ou était-elle, elle aussi, sous mon charme ? Elle finit par se lever et je la raccompagnai jusqu’à ma porte. Elle avait toujours ce sourire discret et charmant et ses manières exquises. Je lui tendis la main et lui dis avec le même sourire léger et charmeur : « - A très bientôt, Mme S. » Et la regardant sortir et rejoindre sa voiture, je pensai : « Si vous saviez comme j’ai envie de vous bouffer la chatte... ! Mais ça, je ne peux pas vous ...
    ... le dire, Mme S. Ces choses-là ne se disent pas entre gens du monde. » J’imaginais souvent en voyant une belle femme d’un haut niveau social et au physique attirant la tête qu’elle ferait si je lui prononçais cette phrase à haute voix, en la regardant bien en face, avec mon sourire aimable et mondain. Cette pointe d’humour que je me faisais à moi-même me permettait quelques secondes de me distraire de ma préoccupation du moment. Car une question, désormais, me taraudait : mourait-elle - comme moi - d’envie de me revoir ? Son entreprise, manifestement, était florissante ou, en tout cas, l’avait suffisamment été pour que ces gens soient très à l’aise (je disais ça au vu de ses bijoux un peu clinquants, et parce qu’elle avait fait allusion au détour d’une conversation de « ses maisons de campagne »), et elle ne devait pas avoir un besoin vital de mon chantier ; je sais, je suis toujours naïf, et il y a des gens qui n’ont jamais assez d’argent et qui sont mus par une cupidité au-dessus de l’entendement, mais bon... Ils n’étaient manifestement pas dans le besoin et ils n’avaient pas à devoir s’abaisser à « draguer » un client comme si leur survie en dépendait. C’est pourquoi je nourrissais un petit espoir. Durant les deux semaines qui suivirent, je fis venir deux autres professionnels pour réaliser d’autres devis. Quand je reçus ces devis je constatai qu’ils étaient inférieurs à celui de ma belle voisine ; le premier était très inférieur mais la personne qui était venue ne m’avait ...
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