Mon enfer (4)
Datte: 16/12/2017,
Catégories:
Divers,
... remettre sa culotte ! Tu vois le tableau, je suis arrivée et je les ai découverts dans la chambre à coucher. Elle a fait un bond en me voyant. Elle ne savait plus quoi faire ni quoi dire. — Tu… tu n’as pas fait de conneries au moins ? — Je lui ai balancé ses nippes dans la tronche, je l’ai traitée de pute, de pouffiasse, de tous les noms d’oiseaux… le pire c’est que c’était moi qui me sentais encore coupable. — Et Gino ? Il n’a rien… — Non il a fermé sa gueule ce salaud… quand je pense que c’est moi qui ramène le fric à la baraque, que je m’occupe des gamins… ça va changer à partir de maintenant ! Ils vont payer ces deux pourris. — Et Mélanie elle n’a pas moufté non plus ? — Mélanie ? Mais elle ne sait rien elle et je ne veux surtout pas la mêler à cela… — oooOOooo — Merde ! Je crois que j’ai fait un impair. Alors avec qui a-t-elle trouvé son Gino si ce n’est pas notre boss ? Encore une chance que dans son énervement, elle se soit méprise sur ma question. Sinon j’allais mettre notre patronne dans un joli bourbier. J’ai du mal de suivre là d’un seul coup. Un drôle de zig ce Gino ! Il se farcit tout ce qui bouge si je comprends bien… et Mélanie dans tout cela est-elle aussi juste un nom sur une liste ? En tous cas Francine a sifflé le verre de Cognac cul sec et elle s’empare de la bouteille sur la table. Sans rien demander, elle s’est resservi une large rasade qu’elle s’enfile à nouveau d’un trait. — Le salaud ! Je n’en veux même pas à la pétasse avec qui il a baisé… non c’est ...
... lui le responsable. Je suis partie et il va se débrouiller avec les gamins ! Pour les faire, il était bien là, alors il va aussi devoir assumer leur entretien. Je ne veux plus qu’il me touche ce… non ! Plus jamais. Demain je demande le divorce. Elle se remet un autre verre et la bouteille voltige dangereusement entre ses mains. Je la sens énervée au possible, mais on le serait à moins. Je n’ose même plus poser de questions, je me borne à récupérer mon flacon d’alcool avant qu’elle ne casse quelque chose. Du reste les coups sifflés commencent à faire effet. Sa voix est pâteuse, cependant elle reste parfaitement cohérente dans on idée fixe. — Je vais me saouler… je vais picoler… pour oublier ce con qui ne m’a jamais aimé… il ne voulait que mon cul et comme il a été assez crétin pour me mettre en cloque, il n’a pas pu se barrer… connard de rital… merde ! Et nos gosses ? Qu’est-ce qu’ils vont devenir ? Finalement il ne voulait que mon fric ! Ça fait des mois qu’il me serine pour que je vende la maison, elle est trop grande qu’il dit, tu parles, oui ! Ça lui permet de ne rien foutre et de s’envoyer en l’air quand moi je trime. Avec notre voisine, celle qui ne vient que deux fois par mois, non, mais ce n’est pas possible ! Les larmes un moment calmées sont de retour et je suis plantée au milieu de mon salon, comme un grand tournesol, à ne pas savoir quoi faire, quoi dire. C’est difficile de se situer dans cette tourmente, d’autant que Francine n’est pas si proche de moi que cela. ...