Esprit, es-tu là ?
Datte: 18/12/2017,
Catégories:
grosseins,
forêt,
cérébral,
entreseins,
nopéné,
nonéro,
fantastiqu,
sorcelleri,
... dans un coin. L’excitation s’était emparée de nous – nous devions avoir sept ou huit ans d’après mes souvenirs – et nous n’aurions pas été plus excités si nous avions eu accès à un tombeau égyptien et son trésor. Malheureusement, pas de trésor, si ce n’est un vieux briquetBrass en métal sur lequel figuraient les initiales PM que nous avions trouvé près du matelas. Nous avons évidemment gardé ce briquet et l’avons dissimulé dans une boîte, au fond d’un trou que nous avons creusé à l’intérieur de la cabane. C’était notre trésor et nous nous étions jurés de n’en parler à personne : croix de bois, croix de fer… Rapidement, nous l’avons aménagée avec des affaires subtilisées chez nos parents et, année après année, cette cabane s’est transformée en véritable garçonnière où Frank et moi amenions nos conquêtes pendant notre adolescence. Puis c’est inévitablement devenu l’endroit où nous avons grillé nos premières cigarettes et picolé nos premières bières. C’était notre secret que nous n’avons jamais partagé avec nos familles, même pas avec nos frères et sœurs. De toute façon, pour accéder à la cabane, il fallait marcher près d’une heure à travers bois, ce qui laissait peu de chances à nos parents de découvrir notre lieu secret. Nous avons tous les deux d’excellents souvenirs dans cette cabane puisque c’est là que nous avons embrassé et caressé nos premières poitrines quand les filles n’étaient pas trop farouches. Lycéens, nous avons continué à y venir, principalement pour faire la ...
... fête avec des potes. Rien que le trajet, de nuit, à travers bois, vaut le détour. Rares sont ceux qui l’ont traversé sans ressentir une appréhension. Ceux qui affirmaient le contraire ne pouvaient être que de fieffés menteurs, car le moindre bruit émis par la nature nocturne faisait frémir la troupe. Mais avec des filles, cette balade de nuit était un bon moyen pour effectuer unrapprochement des corps, surtout si vous commenciez par leur raconter des histoires un peu flippantes. Quand nous sommes entrés à la fac, nous nous rendions de moins en moins dans notre cabane. Frank, inscrit en médecine, n’était pratiquement jamais disponible le week-end avec tout le boulot qu’il devait abattre pour suivre convenablement ses études. Moi, en bon feignant qui se respecte, je m’étais inscrit en sociologie où j’ai eu l’impression que tous les branleurs de France et de Navarre s’étaient réunis. Par conséquent, j’ai suivi le troupeau. À part m’enivrer dans des fêtes étudiantes et essayer de draguer quelques filles, je ne foutais rien et regrettais que mon ami d’enfance ne soit pas disponible les week-ends. Alors, vendredi dernier, quand Frank m’a téléphoné pour m’annoncer qu’il était libre samedi soir, j’ai presque sauté au plafond et lui ai proposé que chacun de nous amenions une copine. Frank m’a dit qu’il comptait venir accompagné et, au son de sa voix, j’ai compris qu’il ne s’agissait pas d’une vague copine, mais je n’ai rien dit, supposant qu’il voulait peut-être me faire la surprise en ...