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Dame Erika (2)
Datte: 18/12/2017, Catégories: Divers,
Chapitre 2 : Le donjon LIOUBOV Les cordes du théorbe vibrent sous les doigts habiles de Lioubov qui poursuit sa complainte : « Humbles mortels qui osez profaner les entrailles de la Terre, savez-vous vers quels mystères vous vous dirigez ? Ignorez-vous les dangers qui vous guettent, inconscients que vous êtes ? Mais laissons la parole à ce fanfaron de Pat. » *************************************************************************** PAT Erika me tend une torche à huile et un briquet en me demandant : — Pat, tu veux bien allumer celle-ci et t’en servir pour enflammer celles qui sont dans la salle ? Tu vas voir, il y en a tout autour. — Pas de problème, je vais le faire ; donne. Je l’allume, pénètre dans la salle et commence à enflammer les autres torches les unes après les autres ; elles sont fixées sur des supports accrochés au mur. Au fur et à mesure que la lumière augmente, je découvre une véritable salle de torture de l’époque médiévale. Erika nous donne quelques explications sur les équipements faiblement éclairés par la lueur vacillante des torches. Au centre de la salle trône une sorte de table suffisamment longue pour recevoir deux personnes couchées bout à bout ; chacune de ses extrémités est équipée d’un tambour sur lequel s’enroule deux cordes terminées par des nœuds coulants. Chaque tambour est muni d’un ingénieux système à cliquets qui permet de tendre les cordes attachées aux poignets et aux pieds afin d’écarteler le supplicié en faisant céder les ...
... articulations jusqu’au démembrement complet. Cette description et les gravures explicatives placées sur l’appareil donnent froid dans le dos. Deux croix de Saint-André fixées côte à côte contre un mur servaient à attacher solidement par les chevilles et les poignets le (ou la) condamné. Une gravure montre un homme qui y est attaché, nu. Deux autres se tiennent à ses côtés, l’un avec long fouet à la main, l’autre avec un instrument semblable à celui qui est accroché au mur avec d’autres encore plus étranges. Leur fonction est clairement expliquée sur un document qui, avec croquis à l’appui, illustre la barbarie de l’époque. Erika souffle gentiment : — Cela devrait vous donner des idées ; début de l’histoire : la salle de torture… Vous pouvez les essayer si vous voulez. Allez, installez-vous ! — Allez, les mecs, vous faites les cobayes pour voir ? Les filles chahuteuses nous défient, alors je fanfaronne : — OK. Je commence à avoir une idée pour une histoire ! — Ah oui, déjà ? plaisante Élise. — Eh oui ! Qu’est-ce que tu crois, que je n’ai pas d’idées peut-être ? Té ! Je vais me mettre sur le truc-là. Après avoir regardé la fiche explicative, je m’installe sur la table d’écartèlement. Les filles m’attachent les poignets et les chevilles ; visiblement amusées de la situation, elles y prennent un certain plaisir. Elles manœuvrent le système à cliquets, et aussitôt j’ai le dos et les membres qui s’étirent doucement. C’est plutôt agréable ; cela me fait le même effet que les étirements que je ...