Trois hommes et un cadavre
Datte: 20/12/2017,
Catégories:
Collègues / Travail
médical,
bizarre,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
humour,
policier,
... dans le lac Michigan. La police conclut à un suicide par noyade. Il est vrai qu’en tous cas, avec une pierre de 20 kilos accrochée autour du cou, elle devait avoir du mal à nager… À ce moment, je l’interrompis : — Excusez-moi Monsieur Kraminsky, mais je dois vous dire que s’il s’agit bien d’un meurtre, vous pourriez tout aussi bien être le coupable. (J’aime être direct et exprimer franchement le fond de ma pensée…)— Je ne l’ai pas tuée. Je pense que si je l’avais fais, je serais au courant ! Et puis si c’était moi, pourquoi est-ce que je serais ici aujourd’hui ?— Oui, ça se tient… Donc selon vous, un des amants aurait été jaloux et l’aurait tuée ?— Oui, ou alors elle s’est disputée avec celui avec qui elle était partie.— Et bien sûr, vous ne savez pas qui est cet homme ?— Si je le savais, je n’aurais pas besoin de vous.— Ça se tient toujours…— Alors Monsieur Booth, que comptez-vous faire ? Je pris un l’air le plus absorbé possible avant de lui répondre : — Donnez-moi l’adresse des trois hommes, je vais aller discuter un peu avec eux… Il griffonna les adresses sur un papier qu’il me remit, en même temps qu’un chèque. — Et voici pour vos honoraires. Cinq chiffres ! Bon sang ! Il se refusait rien le mec. Je lui aurais presque roulé une pelle pour la peine. Toutefois, n’ayant aucun penchant homosexuel, je me contentai de le raccompagner vers la sortie, le rassurant sur le futur succès de mon enquête. Revenu dans mon bureau, je me retrouvai face à mon répondeur. Mon hamburger ...
... avait fini d’agoniser au milieu de sa flaque de ketchup… Tant pis pour le déjeuner. Je le jetai à la poubelle, dégoûté. Restait encore à résoudre le problème de ce foutu répondeur… D’un autre coté, étant quasiment certain que j’avais affaire à une flopée de créanciers, je me dis que cela pouvait bien attendre un peu… Cinq chiffres sur un chèque, ça permettait de voir venir. J’en étais là dans mes intenses réflexions lorsque la porte s’ouvrit. C’était Karen, et, comme à son habitude, elle n’avait pas frappé. J’avais aidé Karen lors d’une précédente enquête, et, depuis, nous étions restés très… amis. Ou plutôt très proche. Enfin bref… — Salut Karen.— Don, devine quoi, il vient de m’arriver un truc extra. Il faut que je te raconte ça absolument, c’est vraiment génial. Je te jure, je pensais pas qu’un truc comme ça pouvait m’arriver. Vraiment, j’en suis toujours pas revenue. La parole était son plus grand défaut… Tout en discutant, elle avait enlevé son imper dégoulinant d’eau de pluie, posé son parapluie dans un coin du bureau, ouvert son sac et sorti un petit miroir de poche afin de se recoiffer et de vérifier son maquillage, examiné avec une moue de dégoût les restes du cadavre du hamburger sur le haut de la corbeille, posé sa main sur mon bras au moins cinq fois et fait trois fois le tour de la pièce. À chaque fois, je me demandais comment elle faisait pour dégager une telle énergie. Un savant fou avait dû lui greffer une pile atomique à la place du cœur. Selon moi, c’était la ...