Conquêtes et Victoire
Datte: 20/12/2017,
Catégories:
fh,
ff,
jeunes,
copains,
école,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
jeu,
attache,
yeuxbandés,
glaçon,
mélo,
portrait,
amiamour,
... entière, qui accepte exceptionnellement de passer de l’autre côté de l’objectif, sur la seule base de l’intérêt artistique du projet, et tant pis si ça sonne prétentieux. Si je veux être prise au sérieux, je me dois d’être rare. Tu peux déjà jeter les propositions des marques de cosmétique. Trop exposé, et artistiquement nul à chier.— Bingo. T’as tout compris. Je suis si fier de toi ! Viens là dans mes bras ! Robert s’était précipité et il me congratulait chaleureusement. ~~oOo~~ La bibliothèque de l’école occupait quatre étages, répartis autour d’un atrium. En se penchant sur la balustrade, on pouvait donc voir tous les étudiants au travail. C’est là que je repérai un jour un très beau garçon, juste en dessous, à l’angle de l’étage inférieur. Il avait des traits eurasiens, était d’une rare élégance. Sans véritable préméditation, peut-être pour tromper l’ennui, j’arrachai une feuille de papier de mon bloc, griffonnai : Je la froissai, et balançai la boulette bien serrée dans sa direction, en me dissimulant aussitôt. En jetant un discret coup d’œil quelques secondes plus tard, je m’aperçus avoir bien visé : le message défroissé gisait sur sa table. Mais il restait imperturbablement penché sur ses cours. Je projetai une autre boulette, sur laquelle j’avais inscrit : Au prochain coup d’œil, il avait disparu. Je me levai pour le chercher des yeux depuis la balustrade… nulle part. Le temps de me rasseoir, et je découvris une boule de papier à peine atterrie sur le sol, à côté de ...
... mon sac à dos. J’aperçus au même moment le garçon assis à dix mètres de moi à peine, qui m’ignorait. Avant même de lire son message, je me levai et allai m’installer dans son dos. Il fit de même ensuite, et voilà comment nous effectuâmes plusieurs fois le tour de l’étage, le principe tacite étant que jamais nous ne puissions assister au lancer, ni croiser le regard de l’émetteur. Reconstitué, ce dialogue épistolaire assez ludique donne ceci : Je pouffai de rire. Le jeu commençait à m’exciter pour de bon. Il le jouait à merveille, dans le ton du langage libertin d’autrefois, que je m’appliquais aussi à reproduire. Je vis qu’il trichait : assis de biais, il me surveillait du coin de l’œil. Je rédigeai aussitôt : Je roulai le papier, et le balançai dans sa direction. J’avais mal réglé mon tir, et la boulette rebondit en direction d’un geek boutonneux assis un peu plus loin, qui l’ouvrit, et regarda autour de lui sans comprendre, avant de replonger dans son bouquin. Je tâchais de couvrir de mes mains mon fou rire et ma gêne. Le joli garçon s’était levé, il réprimait mal un sourire malicieux. Il vint s’asseoir juste en face de moi, tout proche, me révélant l’heureux mélange de ses origines incertaines : grande taille, cheveux noirs joliment coupés, nez fin, lèvres pulpeuses, des yeux presque turquoise, imperceptiblement bridés. Il portait à même la peau un magnifique pull-over marine, dont la très large encolure révélait ses clavicules et sa peau mate. Toujours silencieux, mais en ...