Conquêtes et Victoire
Datte: 20/12/2017,
Catégories:
fh,
ff,
jeunes,
copains,
école,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
jeu,
attache,
yeuxbandés,
glaçon,
mélo,
portrait,
amiamour,
... Magazine. J’ai toute liberté, tant que ça colle au sujet « beauté au naturel ». J’ai aussitôt pensé à toi, sans artifice. Le plus drôle, c’est que j’en ai parlé il y a une demi-heure à Robert, au téléphone. Au début, il n’a pas bronché, comme s’il était fatigué ou de mauvais poil. Puis il m’a dit qu’il avait eu cette vision, dès sa première rencontre avec toi : ton visage à la une de Vogue. Comme un signe. Ne t’inquiète pas pour les aspects pratiques. Cette fois-ci, je travaillerai léger. C’est moi qui viens te photographier en Europe. Comment refuser ? Mike débarqua deux semaines plus tard. Il utilisa le magnifique studio personnel de Robert, dans l’arrière-bâtiment de sa maison de maître. La séance fut courte, deux heures à peine. Mike partit ravi. Deux mois plus tard, Vogue parut, avec mon visage souligné du titre « Wild Beauty ». Je devais me pincer pour y croire. Et je dois reconnaître que la photo est magnifique. Quel que soit son physique, on éprouve presque tous une gêne à se découvrir en image. Mais celle-ci, je l’aime sans réserve. Je m’y reconnais. Elle allait changer ma carrière, de modèle comme de photographe. Ce fut comme un coup de tonnerre : plusieurs griffes de haute couture assiégèrent Muriel, me réclamant pour leurs défilés et leurs campagnes. Elle était enthousiaste. Je demandai à la voir, ensemble avec Robert. Nous parcourûmes ensemble la pile des propositions. Puis je pris la parole. — Pour les défilés, c’est non. De toute façon, j’avais cru comprendre ...
... que j’avais de trop gros nichons, pas vrai ?— Louise… Tu ne vas pas te montrer rancunière ?— Je blague, Muriel. Sauf sur l’essentiel. Pas de défilés.— Mais Louise, on parle de Prada, Chanel, Dior ! Et de cachets très confortables !— Et alors ? Ça m’emmerde. Apprendre à me déhancher sur des kilomètres decatwalk, tirer la gueule en permanence, être surbookée, surmaquillée, vivre dans unjetlag permanent, entre deux avions, deux boîtes de nuit select, deux limousines, deux lignes de coke, non merci, même pas pour tout l’or du monde. Robert rigolait dans sa barbe. Et Muriel commençait à s’inquiéter. — Bon, d’accord, mais pour les photos ?— D’abord, quoi qu’il arrive, je resterai fidèle à Ingrid tant qu’elle le souhaite, et sans inflation sur les tarifs. Elle a pris le risque de miser sur moi, gamine, je lui dois bien ça.— Aucun souci, Louise, c’est tout à ton honneur. Mais ce n’est pas incompatible avec…— Pour le reste, je veux bien me prêter à une ou à la rigueur deux prises de vue par an, pas davantage.— Comment ? Tu es folle ? Et pourquoi donc ?— Muriel, j’ai vingt ans, je bosse comme une malade pour mériter de devenir photographe, et je serai diplômée dans un peu plus de deux ans. Si je deviens modèle à plein temps, ce sera peut-être rentable, mais je pourrai oublier ma vocation. On me verra comme un mannequin qui tente naïvement de devenir photographe de troisième zone, comme si c’était une lubie, un loisir. Ce que je souhaite, c’est qu’on me considère comme une pro à part ...