1. Conquêtes et Victoire


    Datte: 20/12/2017, Catégories: fh, ff, jeunes, copains, école, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme jeu, attache, yeuxbandés, glaçon, mélo, portrait, amiamour,

    ... générosité de ce que je t’offre avec des propos niais, des clichés imbéciles, n’aie pas l’illusoire prétention de croire que tu disposes sur moi sans condition d’une autorité quelconque. Sur ce terrain, Niels et moi nous étions bien rencontrés, et jamais je n’ai pris en défaut le talent qui lui permettait de distinguer la complémentarité des désirs du rapport de forces. À l’émotion que j’éprouvais à me livrer à ses désirs répondait chez lui une émotion encore plus intense, celle d’être gratifié de ce don. C’est du reste vrai pour tous les hommes que j’ai aimés. Niels était totalement imperméable au SM, non pas en fonction d’un préjugé moral, mais bien d’un jugement esthétique et d’une forme d’exigence créative. Il n’avait aucun attrait pour les scénarios et les langages prévisibles, les sévices librement consentis, mais répétitifs, les rôles peu interchangeables, les accessoires si immuables qu’ils se trouvaient tarifés sur n’importe quel site de vente en ligne. Plus encore, reproduire sans cesse les mêmes pratiques lui semblait inouï ; le sexe était pour lui une célébration qu’il voulait totalement perméable à l’imagination, et toujours renouvelée dans l’inédit. Ses fantasmes, il ne les voulait pas préfabriqués, disait-il, il voulait les composer comme un poème ou une mélodie. Et je m’y prêtais d’autant plus volontiers qu’il m’y laissait encore à cette époque un rôle actif et une totale liberté d’expression. Baignant toujours dans la piscine, goûtant la douceur du contact ...
    ... de nos peaux, nous accentuions à présent nos caresses, comme pour donner le coup d’envoi d’une deuxième mi-temps. J’entendis un bruit de moteur approchant dans l’allée de graviers. — Merde, ta mère…— Bah, peu importe, tu la connais. Ça ne va pas la déranger.— Je crois que t’as mal compris, c’est moi que ça dérange, Niels. Nous rassemblâmes nos effets à la hâte, et disparûmes vers la maison. — De toute façon, c’est le moment d’aller choisir tes cadeaux, me dit-il. Des cadeaux, il aimait m’en offrir au moindre prétexte. Certains étaient inattendus : un livre de cartographie ancienne trouvé chez des bouquinistes, un robot mécanique en fer blanc des années 50, un coffret marqueté chiné aux puces. Cette fois-là, il m’emmena dans une prestigieuse bijouterie, et m’y offrit un coûteux collier de perles. Comme je m’y opposai, il insista en me révélant que les coccinelles le lui avaient ordonné. Par-dessus tout, il aimait la lingerie, le plaisir d’offrir rejoignant sa joie de contempler. Il fuyait les sex-shops, détestant les modèles ouvertement sexuels, les culottes fendues, les harnais, les moulants justaucorps de skaï. Il m’emmenait dans les boutiques des plus belles marques, et j’y enfilais les délicates parures, les subtils porte-jarretelles qu’il sélectionnait. C’est leur beauté ingénue, leur merveilleuse simplicité qui achèverait d’offrir à mon corps une insoutenable charge érotique, disait-il. De retour dans mon flat, chargé des élégants emballages vernis fermés de précieux ...
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