1. Conquêtes et Victoire


    Datte: 20/12/2017, Catégories: fh, ff, jeunes, copains, école, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme jeu, attache, yeuxbandés, glaçon, mélo, portrait, amiamour,

    ... l’autre gentil copain passager, mais rien de vraiment sérieux, un peu comme s’il s’était agi d’amourettes de vacances sans lendemain et sans enjeu, mais à domicile. Paradoxalement, c’est avec un garçon adorable rencontré lors d’un séjour en Slovénie que je passais les plus beaux moments. Nous nous quittâmes sans pleurs, mais à regret, et je m’énervais d’être abonnée à ces situations de résignation anticipée, à ces amours dont on ne m’offrait qu’un échantillon limité. Depuis le départ de Jonas, il y a bien longtemps, je n’avais plus jamais eu le sentiment d’un véritable engagement. Je me demandais parfois si la nostalgie ne me faisait pas idéaliser un premier amour que je n’avais pourtant aucune envie de relativiser. Je me posais la question : et si Jonas avait été de retour, aurions-nous repris notre relation ? Qui sait si elle ne nous aurait pas déçus, si nous n’aurions pas cherché en vain à retrouver la magie d’autrefois ? De toute façon, la question ne se posait pas. Robert nous avait dit qu’après ses deux ans à L.A., Jonas avait effectué un long stage au Japon. Et qu’il s’était à présent fixé à Dubaï, où il disposait déjà d’une belle clientèle et d’une côte en hausse. S’il l’avait vraiment voulu, s’il m’aimait encore, je n’aurais pas à me poser la question. Il serait là. Je n’avais jamais eu de petit copain parmi les étudiants de Cameralab. D’abord parce que je n’entendais pas limiter ma vie sociale aux étudiants de l’école, rien de pire que de fonctionner en circuit ...
    ... fermé. Ensuite parce que, même en comptabilisant toutes les sections et filières – photo, labo, retouche, vidéo, cinéma, montage, son, éclairage – nous n’étions pas des milliers, ce qui limitait statistiquement les chances de tomber sur un gars qui ne laisse pas la courbe de mon érotico-encéphalogramme désespérément plate. Le lieu de drague par excellence était la vaste bibliothèque-médiathèque. Certains venaient y étudier. D’autres venaient y tenter leur chance, rarement de façon très habile. Il y a bien quelqu’un qui aurait presque pu conclure, tant sa méthode franche et directe me fit hurler de rire. — Salut, moi c’est Rufus, je suis étudiant en section montage, et j’ai justement très envie de te monter. Je lui accordai le droit de m’offrir un pot, et la conversation fut si drôle à force d’être cash que Rufus est devenu un de mes meilleurs potes. Mais il ne m’attirait pas, mais alors vraiment pas du tout, pour la bagatelle, même pour un soir, et je fus obligée de lui expliquer à regret que femme qui rit n’est pas obligatoirement dans ton lit. Dommage, l’approche de l’humour, si directe, ne m’avait pas déplu. Rétrospectivement, je m’aperçois en fait avec surprise que pour la plupart des relations qui ont compté, c’est moi qui pris l’initiative. Toujours est-il que je me sentais déjà bien loin de la petite vierge au mimosa, de ses rêves fleur bleue, de ses puretés amoureuses. Je repensai à Bruno : il aurait sûrement beaucoup ri si je lui avais dit combien, contrairement à lui, ...
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