Conquêtes et Victoire
Datte: 20/12/2017,
Catégories:
fh,
ff,
jeunes,
copains,
école,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
jeu,
attache,
yeuxbandés,
glaçon,
mélo,
portrait,
amiamour,
... dessina sur nos lèvres, comme pour confirmer l’évidence du rut. Il tirait, il poussait, il tirait, il poussait et le rythme s’emballait, il me pilonnait avec des fureurs de locomotive, nous étions en nage, mais continuions d’alimenter la chaudière, et je ne freinais plus mes cris, et nous nous foutions bien qu’un hypothétique témoin passant dans le couloir puisse entendre nos rumeurs, voir mes fesses s’écraser en rythme contre la vitre à chaque coup de piston, et celle-ci trembler dangereusement sous les chocs. Alors, quand il n’en put plus, quand il sentit le flot monter sans plus pouvoir lui opposer d’obstacle, il se vida en moi dans une longue plainte, et la vision de son soulagement, la conscience d’accueillir celui-ci dans mon sexe, achevèrent de me faire basculer au-delà du plaisir. Nous restâmes encore une minute à nous sourire, nous caresser du regard, dans le seul bruit de nos souffles courts, il remonta doucement une mèche de cheveux trempée sur mon front, je soulignai du doigt le tracé inférieur de sa lèvre, le calme redevint parfait et ce fut tout. Lucie aurait probablement dit : « Tu t’es pris un formidable coup de bite, je suis bien contente pour toi ». Mais je n’en ai pas parlé à Lucie. Je n’en ai parlé à personne. Je suis certaine que lui non plus. Je revois cet homme dont je ne connais pas le nom, et qui ignore le mien. Cet homme que je n’ai jamais embrassé, qui ne prononça aucune parole, et qui n’entendit de ma part que des cris. Cet homme dont je ne vis ...
... jamais le sexe, et qui n’aperçut jamais le mien, tant nos regards restèrent rivés l’un à l’autre du début à la fin, si proches. Ma plus fulgurante histoire d’amour à ce jour, la plus intense et peut-être la plus sincère, était anonyme, et avait probablement duré moins de six minutes. ~~oOo~~ Les demandes continuaient d’arriver à l’agence de Muriel, et je posai pour quelques autres campagnes, choisies de façon sélective. L’une d’entre elles fut pour une très belle marque de maroquinerie italienne. Robert m’avait encouragée : il connaissait et appréciait le grand photographe américain chargé de signer la photo. Je me rendis à Milan, où aurait lieu la prise de vue. Le cachet était royal, l’accueil princier, et Mike fut charmant. La campagne parut deux mois plus tard dans la presse internationale, et elle plut. Sauf à Mike lui-même, dont je reçus bientôt un appel en pleine nuit. Je ne suis pas sûre qu’il soit très au fait des conséquences pratiques du décalage horaire. —Sorry honey, I screwed it all up ! J’ai trop compliqué les choses sur cette photo. Tu y es belle, bien sûr, mais c’est trop sophistiqué, trop maquillé, trop prémédité. Il y manque ton caractère. Ce n’est pas vraiment toi. Je bredouillais qu’il n’avait surtout pas à se sentir coupable, que j’étais plutôt fière de cette photo. Mais il enchaîna aussitôt avec une proposition incroyable. — Ton portrait, je voudrais vraiment le saisir, et l’occasion se présente. On m’a proposé la couverture d’un prochain numéro de Vogue ...