1. Dr Henri and Mrs Armani


    Datte: 21/12/2017, Catégories: fh, bizarre, laid(e)s, hdomine, cérébral, revede, pied, Masturbation pénétratio, portrait, occasion,

    ... sexuel s’étant calmé par ma frénétique masturbation, j’entamais alors des caresses voluptueuses en essayant de trouver un moyen plus romantique d’atteindre l’orgasme : ma main respectait mon membre, allait et venait doucement, en serrant bien fort, pendant que je me voyais respirer ses cheveux, sentir son souffle sur ma joue, mordiller ses oreilles, ses lèvres et descendre jusqu’à la naissance de ses seins. Arrivé aux pieds, objets de mes plus grands phantasmes, j’imaginais leur courbe, leur plante, leur talon et j’approchais d’eux ma bouche avide, ultime hommage à la beauté et soumission totale de mon être dont l’apothéose était de longs spasmes qui me laissaient, pendant quelques secondes seulement, vivre le meilleur moment de ma journée. Ce prélude quotidien terminé, je voyais arriver vingt-et-une heures avec angoisse. Car alors commençait ma descente aux enfers. Mû par une force dont j’ignore encore aujourd’hui l’origine, je me rendais à la petite salle de bain attenante à ma chambre, comme tous les jours depuis mon adolescence, et entamais le brossage des dents. Là, devant ce petit miroir-pharmacie fixé au-dessus du lavabo, j’étais confronté à mon image. Je haïssais ces cheveux noirs clairsemés, ces lunettes d’intello à doubles foyers, ces joues creuses et ces pommettes proéminentes, ce long nez à l’arête supérieure bosselée, cette petite bouche mince renfrognée, ces poils épars qui tentaient sans succès de former une barbe. Ce visage qui jamais, jamais, ne me ...
    ... permettrait un jour d’être l’acteur principal de ces courts métrages que je me jouais, rien que pour moi, dans ma tête, tous les soirs. Le temps des larmes était fini, la haine s’était calmée, mais ils étaient toujours là, enroulés en une boule unique qui restait coincée dans ma gorge. Mon médecin de famille m’avait déjà refilé des tas d’antidépresseurs différents, mais leur effet était soit trop faible soit inexistant. Alors, à l’aide de vieilles recettes glanées çà et là dans des livres usés ou de cocktails trouvés sur internet, je m’étais mis depuis quelques années à faire des mélanges de poudres, d’herbes, de médicaments en essayant de trouver la formule pour m’aider à accepter ce physique ingrat. Ce soir-là, j’en essayai un nouveau. Je pris la pilule remplie du mélange effectué la veille et, espérant qu’elle ne me rendrait pas malade comme celle du jour précédent, je l’avalai. Et c’est tout ce dont je me rappelle. Le vieux coucou marquait chaque seconde d’un son monocorde mais combien rassurant. Le couple était confortablement installé, chacun dans son fauteuil respectif. Vingt-deux heures trente furent annoncées avec entrain par un petit hibou, comme chaque heure trente depuis vingt-sept ans (c’était un cadeau de mariage) mais, plongés dans de captivants romans, ils ne le remarquèrent pas. Ce qui les sortit de leur lecture, ce fut le bruit de la porte de la chambre de leur fils, Henri, qui s’ouvrait. Il ne quittait jamais sa chambre après dix-neuf heures, encore moins un ...