1. Dies illa


    Datte: 23/12/2017, Catégories: f, fh, complexe, vacances, odeurs, Oral pénétratio, mélo,

    Il y eut un temps où j’étais un amant tendre, attentif, maladroit. Un temps où je préférais de longues promenades main dans la main à des après-midi dans une chambre close. Un temps où j’étais romantique. Je suis encore tout cela. Je le suis encore. Mais plus seulement. Il fut un temps où je n’avais rien à regretter. Un temps où mes décisions étaient simples, et mes engagements joyeux. Un temps où je n’avais pas peur de moi-même. Je ne sais pas si je voudrais retourner en arrière. Aujourd’hui je connais ma noirceur. J’en ai peur. Je la cherche et la souhaite, aussi. Caroline était mon idéal. Blonde, fragile, passionnée par l’astronomie, elle me complétait à merveille. Je lui faisais découvrir les fleurs – j’ai toujours eu une passion pour la botanique – elle, les étoiles. Je posais un baiser léger juste en dessous de son oreille, là où un fin duvet blond attirait mon regard. Nous mêlions nos doigts dans un sac de cerises. Nous étions amoureux et c’était simple. C’était doux. Je ne pourrais plus me contenter de cette douceur. Nous avions décidé de passer deux semaines de vacances ensemble. C’était la première fois que nous serions aussi longtemps en tête à tête : nous nous voyions plusieurs fois par semaine, le mardi soir, le vendredi après-midi et le dimanche, le plus souvent, mais sans pour autant partager le quotidien. Nous voulions aller dans les Pyrénées, avec son télescope et mon matériel à herboriser, dans un coin suffisamment sauvage pour communier avec la ...
    ... nature. Main dans la main. Nous avions choisi un petit camping du côté de Saint Bertrand de Comminges. Des amis m’avaient chanté les louanges de cette abbaye, et nous comptions bien la visiter. Le voyage se passa sans encombre. Caroline avait préparé une merveille de pique-nique, allant jusqu’à prévoir le café et la nappe à carreaux. Je la sentais, néanmoins, légèrement préoccupée. Elle balaya son inquiétude d’un revers de main lorsque je lui posais la question. Les premiers jours furent conformes à nos rêves : nous alternions longues randonnées et tourisme culturel, visitions des expositions et allions à des concerts. Nous projetions de monter deux jours sur la Maladeta, avec le télescope : nous étions assez bons marcheurs pour tenter l’aventure. Mais les ombres se formaient de plus en plus souvent sur le front de ma compagne, et elle contrait toutes mes tentatives de percer son mutisme. Nous avions décidé d’une journée au calme avant d’affronter les sommets. Quelques courses à faire, et farniente. Le temps orageux ne nous incitait pas à la frénésie. Caroline se fit, ce jour-là, plus caressante que d’habitude. Nos peaux étaient moites de transpiration, et pourtant elle cherchait mon contact, passait ses mains sous ma chemisette, m’embrassait avec plus d’audace que jamais. Elle alla même, alors que nous patientions à la caisse de la supérette, jusqu’à poser sa main sur mes fesses, ce qui me fit sursauter de surprise. Je ne la connaissais que réservée. Le soir, alors qu’elle se ...
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